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Pas de vacances au ski pour ma charge mentale et moi - BLOG

FAMILLE - Nous avons passé une semaine au ski et ce n’était que détente, amusement et bonheur… L’euphorie enivrante, la parfaite perfection.

Qui me croit? Alors oui, nous avons passé une semaine au ski et nous avons vécu détente, amusement et bonheur. Mais pas seulement, tu t’en doutes. Rien n’est jamais si idéal, à part les intérieurs et les vies de certaines influenceuses…

D’abord, les vacances en général, et le ski en particulier, demandent anticipation et organisation. Tu ne vas pas à la montagne comme tu pars à la plage.

Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide!

Autant, lorsque les enfants sont petits, chaque sortie est une expédition à grand coup de sac à langer, celui qui ressemble au sac magique de Mary Poppins, la magie en moins: couches, doudou, tétine, goûter, Xanax, chapeau, vêtements de rechange, lunettes, jouets, porte-bébé… Mais même quand tes petits ont grandi, le ski demande de la rigueur.

Et généralement-presque-toujours, c’est maman qui s’y colle: penser à tout pour tout le monde. Un classique. Un basique. Un incontournable. L’insidieuse charge mentale rode…

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Alors, vous le savez si vous me suivez de près, chéri n’a pas les deux pieds dans la même Crocs. Il aide, il fait, il participe. C’est un homme moderne. Mais qui dit moderne, soyons honnêtes, dit: un homme moins macho qu’hier et plus que demain.

La question, je vous l’écris, n’est pas de savoir s’il est capable de le faire. Evidemment qu’il l’est. La question est précisément de savoir si l’homme en général fait les choses quand il a (l’extrême chance d’avoir) une femme.
Et je vous laisse deviner la réponse (Attention, j’ai parfaitement conscience qu’il y aura toujours des exceptions pour confirmer la règle. Et si vous pensez vivre l’exception, je vous dis “tant mieux!” Mais en êtes-vous si certaines mesdames?).

Donc, l’homme peut, il sait, et il le ferait s’il n’avait pas le choix. Mais pourquoi a-t-il le choix? Parce qu’il a une femme? Ou parce que la femme prend les choses en main?

Je suis en partie responsable, car finalement je n’imagine pas le laisser faire.
Est-ce que c’est dû à mon tempérament? Ou tout simplement sommes-nous formatés ? Quelle que soit la raison, les faits sont là. Toutefois très relativisés par l’âge de mes enfants, les faits se sont imposés à moi.

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Préparer les vêtements de ski

J’ai délégué la partie où on doit sortir toutes les planches de surf de chéri de devant la trappe, s’accroupir pour entrer dans le grenier, nettoyer les toiles d’araignée avec sa chevelure et sortir les 27 valises d’affaires de ski (bon, en fait il n’y en avait que 5 ou 6).

J’ai en revanche imposé la séance essayages. Et pour être bien efficace, j’ai fait une liste des indispensables : au-delà de la combi, il faut bien s’assurer d’avoir les chaussettes, le tour de cou, les gants, les t-shirts, les masques…

Et hop, je coche ce qui manque. J’interroge les amis et la famille pour savoir si on peut nous prêter. Et puis j’amène l’enfant acheter ce qui manque tout de même.

Prévoir les vêtements, tout court, et le nécessaire

Mes enfants pourraient bien se débrouiller mais la place est comptée dans la voiture. Je leur ai donc donné une liste avec le minimum. Et malgré ça, j’ai quand même eu droit à « j’ai oublié ma brosse à cheveux et à dents, tu peux m’en acheter ? ». Il faut dire que je n’avais pas listé le contenu de la trousse de toilettes. Je pensais que « affaires de toilette » suffirait. Je suis encore naïve.

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Il a fallu rappeler à la petite de prendre sa console de jeu qui serait restée sur le canapé et ses devoirs (qui seraient restés dans la chambre, tu penses bien).

Et j’ai naturellement fait l’inspection des bagages mais désormais seulement pour la plus jeune. Cela permet de retirer trop de cela et de ne pas oublier ceci.

Prévoir les à-côtés

Torchon, pastilles pour le lave-vaisselle (déjà un luxe), sacs poubelle et PQ, éponge et produit vaisselle : histoire de ne pas à avoir acheter tout le nécessaire sur place. Mais encore, jeux de société, appareils photo, feuilles et stylos, chargeurs, papiers d’identité… Mais aussi le premier litre de lait qui dépannera avant qu’on fasse les courses et la petite boîte de chocolat en poudre assortie, la crème solaire, le carnet de l’école de ski…

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Penser aux menus et au programme

Alors cette année, nous sommes allés quelques fois au restaurant ou au snack. Mais en général, je prévois les menus. Cela permet de ne pas s’encombrer inutilement, ne pas acheter pour rien (et avoir soit à gaspiller soit à ramener) et ne pas non plus se poser la question tous les jours.

Même si nous skions tous les jours et presque toute la journée lorsque le virus le permet (l’année dernière fut une découverte de la montagne autrement. Un régal !), il faut prendre quelques renseignements. Par exemple, pour ce séjour, nous avions prévu de profiter de la plus longue piste de luge de France. Cela s’anticipe un peu : lieu, tarif, horaires… Mais pour le lieu, j’avoue, je suis le cliché absolu : aucun sens de l’orientation, mon homme est ma boussole. D’ailleurs, je me laisse porter concernant les pistes et les remontées mécaniques que nous empruntons. Voilà au moins un élément qui ne vient pas peser sur ma charge mentale.

Et la sécurité?

J’entends par là tout ce qui préserve le précieux corps de mes enfants.

La crème solaire (il a fallu penser à l’acheter, l’amener mais aussi à l’étaler sur les bouts de nez). Emmitouflés dans nos bonnets, j’ai parfois oublié. Je confesse.

Le tour de cou qui devient barbe, le bonnet et les gants : il faut parfois encore répéter.

Les mises en garde: “Attention! Ne va pas trop vite! Regarde bien avant de croiser une piste…” Et tant d’autres qui sont sujet à discussion. Chéri me trouve trop prudente (enfin, il dirait pessimiste) et les enfants lui donnent raison. Mais je ne peux m’empêcher de veiller à leur intégrité et d’autant plus que chéri, lui, est plus détendu sur la question.

Le retour

On a fait en sorte de ne pas trop s’éparpiller. Chéri et moi avons à peu près réussi. Il faut dire qu’à cinq dans 30 mètres carré (et c’est déjà pas mal), il vaut mieux être un peu discipliné. Mais chez les enfants, c’était un peu plus free style. Il faut donc leur dire, puis leur répéter, insister et leur rerereredire de bien tout ranger. Ne rien oublier. Vérifier dans la salle de bain.

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Vous l’aurez deviné (et vous faites certainement pareil) : je suis passée derrière. Et j’ai un peu râlé et j’ai trouvé 2 ou 3 trucs qui, sans mon intervention, allaient prolonger leur séjour incognito (enfin, incognito …jusqu’à ce que ça manque).

Et une fois à la maison, il faut tout recommencer à l’envers avec le petit plus : les machines à laver. Déballer, enfourner dans la machine (au bout de 48 heures, j’en suis déjà à 5 ou 6 lavages et il en reste beaucoup), étendre, plier, trier par personne et ranger dans les valises. Je délèguerai certainement une nouvelle fois le passage dans le grenier.

Et puis je trouverai une paire de chaussettes ou un t-shirt qui aura échappé au grenier parce que l’enfant l’aura jeté dans un coin de sa chambre avant de le descendre des jours ou des semaines après.

La charge mentale est une réalité qui évolue. Lentement. Et je ne suis pas la plus à plaindre.

Cependant, et parce que nous sommes habituées à assumer, elle ne suffit pas à gâcher les moments spéciaux. Et ce séjour était spécial. Probablement nos dernières vacances à cinq…

Allez, je vous laisse, j’ai du linge qui m’attend.

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Ce billet, initialement proposé par Le HuffPost à l’autrice est également publié sur le blog Mi-maman, Mi-moi. Vous pouvez retrouver Raphaëlle sur ses comptes Facebook et Instagram.

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Raphaëlle H.

Blogueuse