« En thérapie », la série signée d’Éric Toledano et d’Olivier Nakache revient sur Arte pour une seconde saison très attendue.L’occasion de retrouver le psy cathodique le plus célèbre et de découvrir son nouveau de lieu de vie.
Séparé, c’est dans un pavillon en meulière du début du XXe siècle, que le docteur Dayan vit et reçoit désormais ses patients non loin de Paris. Une maison de famille inoccupée depuis un certain temps et qu’il va falloir se réapproprier. Voilà l’histoire que se sont raconté les deux réalisateurs et qu’Étienne Rohde, chef décorateur, a dû transposer « en vrai ». Il a souhaité créer une atmosphère douce, sympa, bref « un endroit dans lequel on se sente bien, à l’écart du monde où les gens se confient » nous révèle-t-il. Pour y parvenir, il s’est plongé dans ses souvenirs, s’inspirant d’une multitude de petites choses trouvées sur internet, dans les magazines et les livres, surtout ceux de photos. Et si l’écrin entre les deux saisons a changé, des éléments communs se trouvent disséminés dans le nouveau salon qui fait office aussi de cabinet. Outre le canapé rouge et le fauteuil en cuir marron, photos, tableaux et quelques petits objets font partie de cette nouvelle aventure, comme des repères. « Il a emmené une partie de lui-même dans cette maison » nous explique le décorateur, des souvenirs personnels qui se mêlent, poursuit-il, « à un lieu où il y a des vestiges du passé, une mémoire. Cela peut faire écho à ce qui se passe dans un cabinet de psy. Il fallait qu’il y ait un vécu, qu’on ne se retrouve pas dans un univers aseptisé et froid ».Dès lors les fondations de l’atmosphère sont inchangées, sols, papiers peints… conservés. Il a peut-être quand même repeint simplement les murs du cabinet et demandé à un proche ou une voisine de lui faire de nouveaux rideaux. Qui sait ? Alors, dans cette maison de banlieue, se côtoient des univers variés, un « mélange hétéroclite comme le sont souvent les maisons » avoue si justement Étienne Rohde. Un décor qui en dit bien plus sur la psychologie du personnage qu’il n’y paraît. Dayan est un homme cultivé, qui pratique la photo, réécoute de la musique et va au théâtre. Son environnement, bien qu’un peu poussiéreux de prime abord et peu ancré dans notre époque, reflète sa personnalité. Dans une accumulation soigneusement étudiée, livres, tableaux, photos envahissent le cadre comme pour combler un manque et une platine vintage n’attend que de jouer de la musique familière.
Alors, si l’envie vous prenait de transformer votre salon en cocon propice aux confidences, on vous guide pour l’upgrader façon série.
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En thérapie, un canapé rouge star d’un décor éclectique et nostalgique
Personnage discret mais à part entier, le canapé rouge du docteur Philippe Dayan joue les héros malgré lui. Élément essentiel du cabinet du psy de la série, il prend place au milieu de l’encombré salon-bureau de consultation. En passe de devenir (presque) aussi emblématique que celui de Michel Drucker, c’est sur ce divan, en velours frappé d’un rouge profond, que les patients viennent à tour de rôle y confesser leurs maux. Ici, il affiche des rondeurs rassurantes et une touche très déco avec un passepoil d’une tonalité plus foncée. En face, c’est le fauteuil marron, en cuir un peu vieilli sur lequel le docteur s’installe. Tout autour, on découvre un décor éclectique, vivant et personnel fait d’éléments des années 60, 70 et 80. À chaque extrémité de la pièce se trouvent des bibliothèques. L’une, en bois foncé, pensée et construite de toutes pièces par l’équipe. Un modèle d’inspiration scandinave des années 60, inventée pour la série et qui, nous confie son créateur, se trouve désormais dans le bureau d’Éric Toledano et d’Olivier Nakache. De l’autre côté, c’est un meuble plus moderne qui s’installe, là, juste derrière le canapé. Une bibliothèque USM qui semble dénoter : « elle a beaucoup fait débat justement et personne n’en voulait au départ. Je me suis un peu battu parce que je trouvais que ça apportait un élément plus contemporain. Ça me plaisait bien d’avoir du chrome dans un univers très bois » avoue Étienne Rohde. Et du chrome, comme le verre, il s’en dévoile pas mal au milieu d’objets en grés, en bois ou en céramique.
S’inspirer de l’ambiance du docteur Dayan
Pas toujours facile d’intégrer le rouge en décoration, surtout sur un canapé. Si on l’a vu et revu en meubles de cuisine, pour faire entrer ce coloris dans une autre pièce, on peut opter pour une teinte plus sourde oscillant entre le rouge brique et le terracotta. Comme ici, dans un esprit nomade, on lui associe un tapis kilim, qui fait un retour en force. On mixe le tout avec du mobilier à l’allure industrielle, rétro ou de famille. Lampes sculpturales en grés avec leur abat-jour en raphia ou tissu jauni se marient à un grand miroir trumeau doré Louis-Philippe ancien qui pourra prendre place directement au sol pour qui ne possède pas de cheminée.
Et puis surtout on chine pour retrouver du mobilier avec un vécu, une âme et un souvenir.
Le canapé rouge
© Manuel MoutierCanapé rouge en velours
© PresseAM.PM, 2 190 €
ACHETERBibliothèque contemporaine en métal
© PresseUSM, prix selon composition
ACHETERPhotos à accumuler
© PressePaper Collective, à partir de 35 € pièce
ACHETERTapis kilim
© PresseLa Redoute Intérieurs, 195,99 €
ACHETERLampe colorée en céramique
© PresseHKLiving chez Nedgis, 248 €
ACHETERLuminaire avec abat jour en raphia
© PresseMadam Stoltz chez The Cool Republic, 180 €
ACHETERMiroir trumeau doré
© PresseMaisons du monde, 179,90 €
ACHETERLe fauteuil en cuir
© Manuel MoutierFauteuil cuir vieillit
© PresseBut, 1 569,99 €
ACHETERTable en verre et métal
© PresseKare, 239 €
ACHETERBibliothèque modulable
© PresseString Furniture, prix selon composition
ACHETERLampe rouge ronde
© PresseVico Magistretti chez The Conran Shop, 175 €
ACHETERPlatine vinyle
© PresseL’avant-gardiste, 279,95 €
ACHETERPeinture bleu gris et plafond blanc
© PresseFarrow & Ball, prix nc
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