[Mis à jour jeudi 14 avril à 13h00] Cédric Jubillar avait été auditionné par la justice en février dernier. BFMTV dévoile désormais le contenu de cet interrogatoire, qui tournait principalement autour des déclarations de son ancien codétenu, Marco. "Il invente, il dit des mensonges. Je ne lui ai rien dit tout. Il invente pour m'incriminer encore plus, pour avoir sa libération", a assuré l'artisan-plaquiste. Si Marco a déclaré que Cédric Jubillar lui avait confié avoir caché le corps de Delphine Jubillar près d'une ferme brûlée, le principal intéressé a encore démenti: "Là aussi, il invente. Il voulait embellir l'histoire pour que vous y croyez et ça a bien marché. Il a voulu faire parler de lui et ça a marché. Il vous a menti, c'est tout (...) C'est une blague, une connerie. Je n'ai pas fait d'aveux, c'est une absurdité".
Cédric Jubillar, convoqué devant les juges : un "talus" pour faire "rouler" le corps de Delphine ?
Cédric Jubillar est convoqué le 12 mai devant les deux juges d'instruction, selon BFMTV. Il pourrait s'agir d'un interrogatoire ou d'une confrontation avec son ex-codétenu, Marco, qui avait affirmé que l'époux de Delphine Jubillar lui avait confié avoir caché et brûlé le corps de l'infirmière près d'une ferme de Cagnac-les-Mines. Dans un documentaire récemment diffusé sur RMC Story, l'on apprend que l'artisan-plaquiste "aurait évoqué un talus qui lui aurait permis de faire rouler le corps de son épouse" auprès de son ex-codétenu. "Ensuite, il l'aurait récupéré en bas. Les gendarmes n'avaient pas le luxe de ne pas chercher, ils ont creusé des terrassements, en vain", explique pourtant le documentaire.
Louis, le fils des Jubillar, "séparait" ses parents
Le journaliste Ronan Folgoas a eu accès au compte-rendu de l'un des interrogatoires de Louis, le fils des Jubillar, mené par une enquêtrice. Le petit garçon de 7 ans a expliqué que ses parents avaient l'habitude de se disputer. "C'est-à-dire qu'ils crient en parlant" a-t-il déclaré, selon les informations du journaliste dans son livre Le mystère Jubillar - Enquête au cœur d'une disparition. Lorsque l'enquêtrice lui a demandé ce qu'il faisait au cours de ces disputes, Louis a répondu, en accompagnant ses paroles de gestes: "Beh moi je joue. Et aussi, quand je ne sais pas quoi faire, eh beh je les sépare et je les mets comme ça".
Cédric Jubillar fait une étrange confidence : "Si Delphine y est passée..."
Quelques semaines après la disparition de son épouse, Cédric Jubillar avait entamé une relation virtuelle avec une femme surnommée "Justine", selon les informations du journaliste Ronan Folgoas dans son ouvrage Le mystère Jubillar - Enquête au cœur d'une disparition. Tous deux communiquaient par visio. Lors de l'une de leurs conversations, l'artisan-plaquiste aurait assuré à Justine qu'il n'était pas responsable de la disparition de sa femme: "Ce n'est pas moi le vrai coupable". Et d'ajouter: "Si elle y est passée, j'espère qu'elle n'a pas souffert".
Cédric Jubillar a acheté de la drogue après la disparition de sa femme
D'après Ronan Folgoas, Cédric Jubillar aurait d'ailleurs eu un étrange comportement après avoir contacté les gendarmes, le matin de la disparition de l'infirmière. Une dizaine d'heures plus tard, le soir, il serait parti acheter de la drogue "au quartier", après avoir utilisé la carte bancaire de Delphine Jubillar pour retirer 20 euros. Puis, il se serait rendu à Carmaux, chez ses parents, pour récupérer ses enfants, qui étaient gardés par eux.
Autre comportement étrange qui témoigne d'une certaine insensibilité, Cédric Jubillar aurait eu le frère de sa femme au téléphone, quelques heures après sa disparition. Mais l'artisan-plaquiste lui aurait dit qu'il comptait se rendre au travail comme si de rien n'était. "Sinon je vais encore perdre une journée de salaire… Et puis, de toute façon, je ne sers plus à rien pour les gendarmes", aurait-il expliqué.
Delphine et Cédric Jubillar : leur maison "à la limite de l'insalubrité"
En pénétrant dans la maison des Jubillar, le matin de la disparition de l'infirmière, les enquêteurs ont remarqué la saleté du domicile. "La maison est un véritable 'capharnaüm' à la limite de l'insalubrité", ont noté les gendarmes de la Police technique et scientifique dans leur rapport, selon le journaliste Ronan Folgoas. Dans la chambre des Jubillar, le drap-housse est était tout tâché, tandis qu'au sous-sol, les déjections de chiens jonchaient le sol. "À croire que plus personne ne fait le ménage dans cette maison", lit-on dans l'ouvrage de Ronan Folgoas.
Cédric Jubillar refuse de donner les codes de son portable
Pour la première fois depuis le début de l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, les juges d'instructions de Toulouse auditionnent le 1er avril, l'oncle, la tante, deux cousines et un cousin de l'infirmière. A la sortie de l'audience, leur avocat, Me Mourad Battikh, a révélé que Cédric Jubillar avait refusé de donner ses codes de déverrouillage de son téléphone portable aux enquêteurs. "À trois reprises, il a donné de faux codes avec un prénom, Jean-Pierre, qui n'existaient pas (...) L'enquête avance et se structure au fur et à mesure. On a le sentiment que Cédric Jubillar veut orienter l'enquête dans le sens qui l'arrange", a-t-il expliqué à La Dépêche.
Cédric Jubillar a-t-il menti aux enquêteurs ?
Un simple détail ou un élément qui pourrait tout changer? Selon une nouvelle expertise, le téléphone portable de Cédric Jubillar était éteint le soir de la disparition de Delphine Jubillar, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, selon Le Parisien. Or, celui-ci avait assuré aux enquêteurs qu'il avait simplement mis son téléphone en mode avion. Le fait d'éteindre son téléphone portable aurait pu lui permettre de se déplacer sans que son téléphone soit traçable.
Delphine Jubillar : ce qu'elle faisait pour son mari
Selon l'avocat de Cédric Jubillar, Me Martin, la batterie du téléphone fonctionnait tout simplement mal. "Il pouvait s'éteindre, se décharger alors même qu'il était branché. Ce sont les gendarmes qui en ont fait la constatation", a-t-il expliqué au Parisien. Et d'ajouter: "C'est Delphine d'ailleurs qui devait le réveiller tous les matins, comme elle le faisait habituellement".
Cédric Jubillar, bientôt innocenté ? "Ne voyez aucune provocation dans mon propos"
En tant qu'avocat, Me Alexandre Martin, qui défend Cédric Jubillar, a déjà vu des procès "sans corps, sans armes". "Mais des dossiers sans scène de crime c'est un peu compliqué quand même", a-t-il expliqué au micro de France Bleu Occitanie. "Je pars du principe que Delphine est décédée. Ne voyez aucune provocation dans mon propos. On parle. On ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé", a-t-il précisé.
Que pense l'homme de loi des expertises psychologiques qui doivent être réalisées sur Cédric Jubillar? Me Alexandre Martin n'est pas inquiet. Il estime que celles-ci prouveront qu'il est un "homme normal, qui n'est pas pervers ou calculateur". Et d'ajouter: "Elles peuvent être intéressantes mais ça ne rajoutera rien ni à la culpabilité, ni à l'innocence. Ou peut-être ça peut rajouter à l'innocence parce que le portrait qui est fait de cet homme est très loin de la réalité".
Cédric Jubillar reste en prison
Cédric Jubillar reste en prison. Pour la quatrième fois, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a refusé la demande de remise en liberté que ses avocats ont déposée. "Nous n'abandonnerons pas le combat acharné. On attend les expertises qui n'apporteront rien", ont-ils assuré selon La Dépêche.
Cédric Jubillar, père d'un troisième enfant ?
Outre Louis, 7 ans, et Elyah, 2 ans, nés de son union avec Delphine Jubillar, Cédric Jubillar pourrait-il être père d'un troisième enfant? C'est une question que soulève Ronan Folgoas dans son livre. Alors qu'il était mineur et qu'il résidait dans une famille d'accueil à Montauban, Cédric Jubillar aurait entretenu une liaison avec une femme plus âgée. "D'abord très respectueux du cadre imposé, Cédric s'égare ensuite dans une relation sentimentale avec une femme de cinq ans son aînée", lit-on dans l'ouvrage.
Déjà mère d'un enfant avant la liaison avec Cédric Jubillar, cette femme serait de nouveau tombée enceinte. "Cédric nie être le père, mais il est amoureux et se projette dans une possible vie de famille", explique Ronan Folgoas. Mais la séparation aurait été inévitable et l'artisan-plaquiste aurait eu "du mal à se remettre de cette romance inachevée".
Cédric Jubillar a évoqué un "endroit idéal pour cacher un corps"
Quelques jours après la disparition de Delphine Jubillar, les enquêteurs avaient interrogé le voisinage, sonné aux portes des riverains et tenté d'en savoir davantage sur l'habitante de Cagnac-les-Mines et son mari. Selon Ronan Folgoas, les gendarmes ont fini par rencontrer une voisine du couple qui s'est remémorée une "discussion loufoque" qu'elle avait eue avec Cédric Jubillar.
Celui-ci lui avait parlé d'un "trou d'eau comme d'un endroit idéal pour cacher un corps", une mare à 50m du domicile du couple. Mais des recherches, "une opération de pompage puis de sondage" y ont ensuite été effectuées, sans succès, lit-on dans le livre du journaliste du Parisien.
Cédric Jubillar : son étrange demande à des femmes gendarmes
Dans la matinée du 16 décembre, alors que Delphine Jubillar avait disparu de son domicile depuis plusieurs heures, son mari avait contacté la police. Deux femmes gendarmes ont alors débarqué chez lui en empruntant le chemin boueux qui menait jusqu'au domicile des Jubillar, situé à Cagnac-les-Mines. Cédric Jubillar aurait alors montré une attitude d'homme inquiet pour sa femme. "Le jeune homme leur ouvre la porte. Il est anxieux et pleure à plusieurs reprises. Des sanglots rapides, entrecoupés de lamentations", explique Ronan Folgoas, dans son livre Le Mystère Jubillar.
Mais avant de laisser entrer les deux femmes gendarmes dans le domicile, Cédric Jubillar aurait formulé une demande assez étonnante. "Avant qu'elles se lancent dans une première inspection de la maison et du sous-sol, il leur demande de se déchausser", lit-on. Une requête que celles-ci ont choisi de ne pas honorer. En pénétrant dans le logement, elles auraient découvert d'autres traces de boue par terre "comme si d'autres personnes avant elles ne s'étaient pas soumises non plus à cette exigence".
Quand Cédric Jubillar expliquait comment "dissimuler un corps"...
Séverine, la compagne de Cédric Jubillar, a fait des révélations troublantes dans le nouveau livre de Ronan Folgoas, journaliste au Parisien, Le Mystère Jubillar. "Lorsque j'ai questionné Cédric sur son examen par le médecin légiste, il m'a raconté qu'il s'est fait curer le dessous des ongles et la b... Il m'a alors expliqué savoir comment faire pour effacer les empreintes. Il suffit de poncer les mains avec du papier à poncer", s'est-elle souvenue. L'artisan-plaquiste lui aurait fait bien d'autres déclarations troublantes: "Dans le même registre, Cédric m'a aussi expliqué qu'il était facile de dissimuler un corps, il suffit de le donner aux cochons qui mangent tout sauf les dents".
Cédric Jubillar : sa relation virtuelle avec Justine
Mais outre Séverine, Cédric Jubillar a également connu une certaine Justine, dont le prénom a été modifié par souci d'anonymat. Après la disparition de Delphine Jubillar, c'est elle qui a contacté l'artisan-plaquiste afin de lui proposer une aide financière. "Au départ, je considère Cédric comme une victime, un mari qui a perdu sa femme et qui se retrouve avec des enfants à élever dans une certaine précarité, à en juger l'état extérieur de la maison", a-t-elle raconté à Ronan Folgoas.
Le père de famille a catégoriquement refusé d'être aidé financièrement... mais il n'a pas coupé le contact pour autant. Quelques semaines après la disparition de Delphine Jubillar, tous deux ont entamé une relation virtuelle. "Il se montre très attachant avec moi, m'écrit tous les jours, m'envoie des photos de son quotidien, au boulot, au supermarché, à la maison. Je me rappelle d'une photo en particulier où il se montrait en train de préparer une pizza avec son fils", a raconté Justine.
Cédric Jubillar et Justine, nus en visio
Puis, les amis virtuels ont commencé à se parler par visio. Un jour, la conversation a glissé en véritable jeu (rapide) de séduction. Justine lui a tout bonnement offert "une vue de sa poitrine", tandis que Cédric Jubillar venait de se dénuder "entièrement, sans la prévenir". L'artisan-plaquiste a ensuite demandé à rencontrer la jeune femme... qui a refusé, notamment par peur "de se retrouver dans la maison des Jubillar". Une relation virtuelle qui s'est achevée aussi rapidement qu'elle avait commencé.
Cédric Jubillar, interviewé : un début d'aveu ?
Pour son ouvrage, Ronan Folgoas est parvenu à interviewer Cédric Jubillar, avant qu'il ne soit placé en garde à vue. Au cours de cette conversation, l'artisan-plaquiste a évoqué des souvenirs avec son épouse, tantôt joyeux, tantôt douloureux. Lorsque le mari de Delphine Jubillar a fait part de ses soupçons d'infidélité, le journaliste a décelé un discours menaçant... qui aurait pu ressembler à un aveu.
"Son regard se fige et sa voix chantante devient soudain presque menaçante (...) Pour donner de la force à son propos, il se lève du canapé. 'Delphine si jamais je trouve la preuve que tu as un amant et que tu couches ailleurs...' amorce-t-il, imitant le ton agressif qu'il aurait employé à son égard. Une seconde passe, peut-être deux. J'ai le temps de me demander si Cédric n'est pas en train de formuler un début d'aveu. 'Je m'en servirai pour le divorce et je demanderai la garde exclusive des enfants', conclut-il avant de se rasseoir", lit-on dans un extrait de l'ouvrage dévoilé par Le Parisien.
"Troublé par la violence verbale qu'il a fugacement laissée paraître, je reste muet et marque un temps d'arrêt. De son côté, la pression est retombée. Cédric précise ensuite qu'il n'a jamais obtenu cette preuve", a décrit Ronan Folgoas, alors troublé par la tournure qu'avait pris la conversation.
"J'ai bien tué Delphine" : un homme avoue
Quelques jours après la disparition de Delphine Jubillar, un homme avait avoué le meurtre de l'infirmière. Au matin du Réveillon de Noël, une femme s'était rendue au commissariat pour montrer aux enquêteurs le message que lui avait envoyé son ex-compagnon. "J'ai bien tué Delphine. Car elle était en couple et qu'elle a pas voulu quitter son mari et ses enfants pour moi. On s'est vu, on s'est disputé, je suis sorti de mes gonds, je me suis pas reconnu, je l'ai frappée. Elle est morte, je l'ai enterrée dans le travers", a-t-il écrit dans son message.
Les enquêteurs ont donc, dans un premier temps, exploré cette piste et l'homme de 32 ans, dont le nom n'a pas été dévoilé, a été entendu par les gendarmes. Mais rapidement, celui-ci a retiré ses aveux et a expliqué qu'il avait simplement écrit ce message pour choquer son ex-compagne. Après une enquête plus approfondie, il a été mis hors de cause.
Les chiens des Jubillar, abandonnés dans le froid
Après la disparition de Delphine Jubillar, Cédric Jubillar a dû quitter leur domicile de Cagnac-les-Mines afin que les enquêteurs puissent investir les lieux. Il a donc emménagé chez ses parents à Carmaux, dans un petit logement "où ils vivent déjà à six dans un quatre-vingts mètres carrés", a expliqué Ronan Folgoas. Mais les époux Jubillar possèdent deux chiens de race Shar-peï. Impossible de les faire dormir dans l'appartement de Carmaux.
"Gnocchi et Oprah semblent donc condamnés à affronter la météo hivernale, de jour comme de nuit, sans abri", lit-on. Pendant plusieurs jours, les chiens étaient abandonnés à leur triste sort et déambulaient dans les paysages glacials d'hiver. "Heureusement (...), ils seront placés au refuge de la SPA du Garric à la suite de l'intervention d'un voisin préoccupé par leur sort. Les deux chiens, très affaiblis, avaient les poils couverts de plaques de givre", raconte l'auteur.
Pourquoi Cédric Jubillar a grandi sans son père
Le père de Cédric Jubillar n'a que rarement vu son fils. "J'étais obligée chaque dimanche d'aller au commissariat déposer une main courante pour signaler le fait qu'il ne se présentait pas et qu'il n'exerçait donc pas son droit de garde! C'est la vérité", a expliqué Nadine, la mère de Cédric, dans l'ouvrage de Ronan Folgoas.
Le géniteur, lui, a assuré à l'auteur de l'ouvrage qu'il avait tenté de voir son fils à plusieurs reprises, lui qui s'était séparé de Nadine lorsque Cédric Jubillar n'était qu'un bébé. "Quand je voulais voir le petit pour des tours de garde, je trouvais porte close à chaque fois. J'ai donc refait ma vie par la suite", a-t-il fait savoir.
Delphine Jubillar : des traces de sang dans la voiture ? L'enquête bascule
C'était l'un des éléments qui semblait accabler Cédric Jubillar. Selon les propos de son ancien codétenu, l'artisan plaquiste lui avait raconté avoir déplacé le corps de Delphine Jubillar à l'aide du véhicule de son ami, une Peugeot 306 blanche. Or, selon les dernières conclusions de l'enquête et après des analyses, il est apparu que les traces retrouvées dans la voiture... n'étaient pas des traces de sang, a indiqué La Dépêche. Un argument en moins pour l'accusation. Quant aux avocats de Cédric Jubillar, ils ont réagi lors d'une audience à huis clos: "Il n'y a pas de traces de sang dans cette voiture ni dans n'importe quel autre véhicule, ni dans la maison des Jubillar, ni dans un jardin". Une demande de remise en liberté de Cédric Jubillar a été déposée. La décision doit être rendue le 22 mars.
Delphine Jubillar : son portable (et une facture de 9500 euros) au cœur de l'enquête
Le téléphone de Delphine Jubillar, un Huawei P30 Pro, continue de susciter le mystère. Alors que l'appareil a été activé pas moins de six fois dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, soirée de la disparition de l'infirmière, les experts tentent de déterminer si l'activité du téléphone était due à une "manipulation humaine" ou à "de simples notifications internes", explique La Dépêche. L'appareil a été activé entre 00h07 et 6h52. Or, à 6h52, Cédric Jubillar se trouvait avec les gendarmes, qu'il avait contactés après la disparition de sa femme.
Pour tenter d'éclaircir le mystère, en mai 2021, les experts ont acheté le même modèle de téléphone que possédait l'infirmière, ont inséré une carte SIM et créé un compte Google afin de "comprendre d'où peuvent venir ces déclenchements successifs et s'ils impliquent un déverrouillage du téléphone", lit-on.
Mais les expertises n'ont jamais pu être menées jusqu'au bout. La raison? Le temps accordé par les juges ne permettait pas aux experts de "réaliser ces essais". Telle a été leur conclusion. A l'époque, en mai 2021, Cédric Jubillar n'était pas encore en détention, mais devait être arrêté dans peu de temps. Les juges avaient donc donné 15 jours aux experts pour réaliser leurs analyses. Un temps considéré par ceux-ci comme trop court... et une facture de 9500 euros pour leurs services. "A ce jour, nous ne savons toujours pas si le comportement du téléphone de Delphine Jubillar est lié à une action humaine ou s'il est le résultat d'un processus interne, propre à son appareil", ont déploré les avocats de Cédric Jubillar.
Delphine Jubillar : des fouilles aériennes
Le corps de Delphine Jubillar n'a toujours pas été retrouvé, malgré les nombreuses fouilles effectuées, notamment près de la ferme brûlée où Cédric Jubillar avait déclaré à son ancien codétenu avoir enterré la dépouille de son ex-femme. Mais dès lundi 14 mars, des fouilles aériennes sont entamées à l'aide de drones de la gendarmerie, selon France Bleu.
Le secteur autour du domicile des époux Jubillar doit être survolé, notamment pour y repérer des zones non accessibles ou difficiles d'accès. La préfecture du Tarn a d'ailleurs pris un arrêté qui interdit de survoler Cagnac-les-Mines le temps des fouilles, afin de faciliter le travail des enquêteurs.
Des traces de sang retrouvées sur la couette et la housse de couette
La couette retrouvée dans la machine à laver des Jubillar, la matinée après la disparition de Delphine, continue de susciter le mystère. Selon Le Parisien, une nouvelle expertise a été ordonnée par les juges d'instruction pour "recherche de traces biologiques". Lors d'une première expertise effectuée fin janvier, des traces de sang avaient été détectées sur la housse de couette, ainsi que sur la couette, mais, après analyses, les taches de sang ont réagi négativement aux tests de détection de sang humain.
Malgré tout, selon les experts, ces résultats pourraient être faussés puisque la couette et la housse de couette avaient été lavées par Cédric Jubillar auparavant. Toutefois, la piste selon laquelle ces traces de sang seraient celles de l'un des deux chiens des Jubillar n'est pas écartée. De nouvelles analyses génétiques doivent donc être effectuées. Les résultats sont attendus pour mi-avril.
Cédric Jubillar : nouvelle demande de remise en liberté
Alors que Cédric Jubillar a vu plusieurs de ses demandes de remise en liberté refusées, il doit de nouveau se retrouver devant la chambre de l'instruction, le 15 mars. Ses avocats ont déposé une nouvelle demande de remise en liberté. "En réalité ce dossier, il régresse, il ne progresse pas. Et ça c'est factuel. Il n'y a pas un élément supplémentaire en neuf mois d'enquête qui est venu accabler Cédric Jubillar", a déploré son avocat, Me Alary, auprès de Femme Actuelle.
Et d'ajouter: "Quand on regarde avec un peu de hauteur, les éléments à charge, depuis le mois de juin de l'année dernière, il n'y en a pas un de plus. Il y en a même plutôt en moins. La couette, puis finalement plus la couette (...) La preuve en est, malgré les efforts considérables qui sont déployés pour démontrer la culpabilité de Cédric Jubillar, ils n'y parviennent pas. Peut-être qu'il faut se dire que c'est parce qu'il n'est pas coupable".
Delphine Jubillar, enlevée par un joueur de pétanque ?
Un joueur de pétanque a-t-il pu enlever Delphine Jubillar? Selon Séverine, la compagne de Cédric Jubillar, un camping-car était garé près du domicile du couple à Cagnac-les-Mines, à l'époque de la disparition de l'infirmière, près d'un terrain de pétanque. L'homme qui habitait le camping-car était un ami du détenu, selon les propos de Séverine à RTL, et les deux hommes jouaient souvent ensemble à la pétanque. La compagne de Cédric Jubillar précise que Delphine Jubillar se serait d'ailleurs rendue dans le camping-car peu avant sa disparition, et déplore que cette piste n'ait pas été davantage explorée par les enquêteurs.
Delphine Jubillar : ses enfants "pleurent tous les jours"
Plus d'un an a passé depuis la disparition de Delphine Jubillar, et les enfants de l'infirmière, Louis, 7 ans, et Elyah, 2 ans, continuent de pleurer leur mère. Lolita E., cousine de la disparue, a déclaré, sur une page Facebook de soutien: "Delphine, tu nous manques. Tous les jours nous pensons à toi, à tes deux enfants qui souffrent terriblement de ton absence. Les victimes de souffrance sont Louis et Elyah qui pleurent tous les jours leur maman! (...) Plus jamais ils ne reverront leur maman, plus jamais ils ne sentiront son odeur, plus jamais ils ne la serreront dans les bras, plus jamais ils n'auront de bisous".
Des traces de sang découvertes dans la voiture
Les enquêteurs ont réussi à trouver une Peugeot 306, dans laquelle Cédric Jubillar aurait admis avoir transporté le corps de son épouse, selon les propos de son ancien codétenu. Des traces de sang y ont été découvertes, et les résultats des analyses devraient paraître fin mars.
Un test PCR pour faire avancer l'enquête
"Les analyses se feront avec toute la précision nécessaire pour éviter de perdre des éléments d'information en cas de présence d'ADN humain", a expliqué le général François Daoust, ex-directeur de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, sur BFMTV. Mais les échantillons de sang étant particulièrement petits, le laboratoire pourrait rencontrer "des difficultés analytiques". Mais un examen PCR pourrait permettre de contrer ces obstacles. Certes, la technique PCR est notamment utilisée pour détecter le coronavirus, mais il permet aussi en criminologie d'obtenir d'importantes quantités d'un fragment d'ADN pouvant être trop petit.
Cédric Jubillar, bientôt acquitté ?
Cédric Jubillar s'est vu refuser une nouvelle demande de remise en liberté, le 24 février. Mais pourrait-il être acquitté? Son avocate, maître Emmanuelle Franck, semble le penser. Dans le Journal du Dimanche, la femme de loi a déclaré: "C'est scandaleux de maintenir quelqu'un en détention avec si peu d'éléments", Puis, elle a comparé la situation de Cédric Jubillar à celle de Jacques Viguier, qui avait été acquitté "au bénéfice du doute", près de dix ans après la disparition de son épouse Suzanne. Un premier procès avait conduit à son acquittement en 2009, qui avait été confirmé en appel l'année suivante. Il était alors défendu par Jacques Lévy et Éric Dupond-Moretti.
Cédric Jubillar a-t-il "berné" son ami ?
Quant au mari de Delphine Jubillar, il peut compter sur le soutien de son ami, l'ancien surveillant de prison et conseiller régional de Val-de-Loire, Cyril Hemardinquer. L'actuel soutien d'Eric Zemmour avait rencontré virtuellement Cédric Jubillar, en jouant à un jeu mobile sur la série Game of Thrones. Ils auraient communiqué plusieurs fois.
"Il n'avait pas beaucoup d'amis mais nos échanges étaient toujours sincères. Il évoquait son addiction aux jeux et ses problèmes de couple. L'argent était au cœur de ses difficultés avec Delphine", a-t-il déclaré à La Dépêche. "Cédric, c'est un esprit malicieux, mais je le crois sincère. Il ne pouvait pas vivre sans son épouse. Sans elle, il était perdu. S'il s'avère qu'il est coupable, alors il m'aura bien berné", a-t-il toutefois ajouté.
Cédric Jubillar, violent avec son fils et insultant envers sa femme
Lors d'un deuxième interrogatoire de l'époux de Delphine Jubillar, le 3 décembre 2021, dont le JDD a pu consulter le procès-verbal, Cédric Jubillar avait avoué qu'il avait été violent envers son fils de 6 ans, Louis. Il a admis avoir donné "des coups de pied aux fesses" à son aîné, et a précisé qu'il ne savait pas "comment le prenait Delphine". D'après les amies de la disparue, celle-ci avait "honte" du comportement violent de son époux.
Selon le rapport d'audition, une employée de l'école de Louis aurait également entendu Cédric Jubillar qualifier son épouse de "pute" et "salope". Des déclarations accablantes sur lesquelles le détenu avait été prier de réagir, lors de son interrogatoire. Mais il avait simplement qualifié ces propos "d'humour" incompris.
Cédric Jubillar : son avocat, soupçonné d'avoir fait pression sur sa mère Nadine
L'avocat de Cédric Jubillar fait l'objet d'un signalement pour "interrogations d'ordre déontologique". D'après Le Point, Me Jean-Baptiste Alary est soupçonné d'avoir fait pression sur Nadine Fabre, la mère de Cédric Jubillar. Me Jessica Chefaroudi, ex-avocate de Nadine Fabre, fait également l'objet de ce signalement.
Tous deux sont soupçonnés d'avoir dissuadé la mère de Cédric Jubillar de changer d'avocate à l'automne 2021. En septembre dernier, la mère du détenu s'était confiée à une médium, dans l'émission 100% Voyance, sur Radio 100%, ne pensant pas être enregistrée. Elle avait alors déclaré être "persuadée" que son fils était "coupable" dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar.
En comprenant que ses propos sont enregistrés, elle fait une demande de non-diffusion, mais des extraits sont tout de même diffusés sur le site de la radio. Son avocate de l'époque, Me Jessica Chefaroudi aurait alors conclu un accord avec le média: les propos de Nadine Fabre ne seront pas diffusés sur la radio à condition que celle-ci donne une interview sur les ondes. Certains proches de Nadine Fabre lui conseillent de changer d'avocate. C'est là qu'elle aurait supposément subi des pressions de la part de Me Jean-Baptiste Alary et Me Jessica Chefaroudi. Malgré tout, elle aurait décidé d'engager Me Antoine Vey et Me Géraldine Vallat, qui sont désormais ses avocats.
Cédric Jubillar a-t-il "tué" et "enterré" sa femme ?
Cédric Jubillar a fait des confidences accablantes à d'anciens codétenus à qui il avait dévoilé, entre autres, l'endroit où il aurait enterré son épouse, une ferme brûlée près de Cagnac-Les-Mines. Si des fouilles sont actuellement en cours pour vérifier si ces informations sont véridiques, les avocats de Cédric Jubillar tentent d'expliquer ces étranges confidences.
"Il avait déjà indiqué cela à sa compagne dès le mois de juin. Elle lui posait de manière assez pressante la question que tout le monde se pose à savoir s'il a tué ou non Delphine Jubillar", a expliqué son avocate Emmanuelle Franck, sur BFMTV. Et d'ajouter: "A force de lui répondre qu'il n'a rien fait et qu'il est innocent, il avait fini par lui dire, sur un ton ironique que l'on peut discuter bien sûr, qu'il avait tué et enterré Delphine dans la ferme qui a brûlé".
Cédric Jubillar : son avocate explique ses étranges confidences
Mais pourquoi avoir fait ces confidences à son ancien codétenu? "Il semblerait qu'il ait fonctionné de la même manière avec son codétenu puisqu'on le sait que tous lui demandaient de manière incessante s'il était l'auteur ou non, du meurtre de sa femme (...) Il clame son innocence depuis le début et il ne comprend pas qu'on continue à s'acharner et peut-être répond-il à cette absurdité par un comportement absurde", a détaillé l'avocate, qui a précisé que la ferme avait d'ailleurs déjà été fouillée en juin 2021.
Delphine Jubillar : un objet "balancé dans la fosse" avec elle ?
Les enquêteurs ne rechercheraient pas uniquement le corps de Delphine Jubillar. Le téléphone portable de la disparue est également un objet qui attire leur attention, puisqu'il n'a jamais été retrouvé depuis que l'infirmière est introuvable. "C'est un élément de procédure qui est très important dans ce dossier, il est introuvable à ce stade, il peut contenir la clef du mystère. Il pourrait avoir été balancé dans la fosse avec la victime", indique-t-on dans le documentaire de BFMTV, Affaire Suivante, consacré au mystère de la disparition de Delphine Jubillar.
Delphine Jubillar, "lestée dans le Tarn" ?
Les habitants de Cagnac-Les-Mines ont l'habitude de voir les enquêteurs et autres curieux touristes déambuler dans les environs depuis la disparition de Delphine Jubillar. Mais les riverains sont peu optimistes quant au sort qui a pu être réservé à la mère de famille. "Certains disent qu'elle est enterrée dans le coin, d'autres qu'elle est lestée dans le Tarn et qu'on ne la trouvera jamais. Cédric promène les enquêteurs, c'est un manipulateur. Pour moi, elle est quelque part dans le Tarn. Mais pour ses enfants, que je plains sincèrement, souhaitons qu'ils trouvent quelque chose, qu'ils puissent l'enterrer", a expliqué un habitant au Parisien.
Cédric Jubillar : pourquoi il a peur de "l'eau" et "des sangliers"
Cédric Jubillar aurait peur de "l'eau qui passe, des ruissellements, et que les sangliers aillent gratter la terre" à l'endroit où il aurait supposément enterré son épouse, Delphine Jubillar. C'est en tout cas ce qu'affirment certains codétenus de l'artisan-plaquiste, qui ont été entendus par les enquêteurs, selon BFMTV. Ils auraient, tout comme l'ancien codétenu Marco, recueilli les confidences de Cédric Jubillar. Selon ces déclarations, celui-ci craindrait également les "amies de son ex-compagne" qui "organisaient des recherches à proximité de cet endroit". Au volant d'une "voiture blanche récupérée", celui-ci "transporté le corps" de son épouse et s'en serait "débarrassé à côté d'un endroit où ça a brûlé", ont également précisé les codétenus.
Le fils des Jubillar, drogué ?
Le fils des Jubillar aurait-il été drogué le soir de la disparition de sa mère, le 15 décembre? C'est en tout cas l'hypothèse évoquée par Le Nouveau Détective. "Les gendarmes se sont demandé comment Cédric aurait pu se débarrasser du corps sans attirer l'attention de son fils", lit-on. Un prélèvement de cheveux a donc été réalisé sur Louis, 7 ans, afin de valider ou non les suspicions. Mais les analyses ayant été réalisées 60 jours après la disparition de Delphine Jubillar, elles ne seraient pas si fiables que les enquêteurs l'auraient souhaité.
Cédric Jubillar, furieux contre son ancien codétenu
Alors que des fouilles sont actuellement réalisées sur une ferme brûlée où Cédric Jubillar aurait déclaré avoir enterré son épouse, selon les propos de son ancien codétenu, l'ancien artisan-plaquiste a tapé du poing sur la table. "J'ai raconté n'importe quoi à n'importe qui", a-t-il écrit dans l'une des deux récentes lettres qu'il a envoyées à sa compagne Séverine, selon La Dépêche. Visiblement, celui-ci regrette les confidences qu'il aurait faites à son ancien codétenu, Marco, qu'il qualifie de "conneries". Dans ces missives, il s'est excusé auprès de sa compagne pour la garde à vue qu'elle a subie le 15 décembre 2021, pour "complicité de recel de cadavre". Elle avait alors rapidement été relâchée. "Maintenant plus de blablotage avec personne, je te le promets", a-t-il assuré à Séverine.
"Marco fait partie des personnes qui m'ont b…, à tous les deux, avec de faux témoignages voilà pourquoi tu as été en garde à vue. On ne peut avoir confiance en personne", a-t-il poursuivi avant de conseiller Séverine: "Il te faut porthé plinte (sic) contre lui pour dénonciation calomnieuse (…) Je lui avais donné ton numéro de téléphone c'était pour une fois dehors que l'on aille boire un verre mais au final il s'en est servi pour autre chose".
Delphine Jubillar : pourquoi son téléphone s'est activé
Le téléphone portable de Delphine Jubillar s'était mystérieusement activé, après sa disparition. Le Nouveau Détective a découvert pourquoi. "Qui jouait avec le téléphone, le tueur? Delphine elle-même, toujours vivante? En réalité, ce sont les enquêteurs qui accédaient à distance à l'appareil". A l'époque, ceux-ci tentaient de détecter géographiquement le téléphone portable, mais sans succès.
Delphine Jubillar, enterrée près d'un arbre ?
La ferme brûlée près de Cagnac-les-Mines est fouillée de fond en comble depuis le 17 janvier. Selon les confidences de Marco, ancien codétenu de Cédric Jubillar, ce dernier lui aurait parlé d'un "arbre" de la ferme près duquel le corps de Delphine Jubillar pourrait être enterré, selon TF1/LCI. C'est donc cet endroit qui doit être fouillé en particulier. Un anthropologue qui a été dépêché sur place par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.
Delphine Jubillar était éprouvée par sa grossesse
Delphine Jubillar a vécu sa seconde grossesse difficilement, a révélé sa cousine Lolita au Figaro le 13 janvier. Pourtant, lorsqu'elle était enceinte de son fils aîné Louis, désormais âgé de 7 ans, la jeune femme était pleine de joie. "Au départ, quand elle attendait son fils Louis, elle était heureuse, c'était beau, c'était rose", a expliqué la proche de la disparue. Mais lorsqu'elle attendait sa fille, Elyah, qui a aujourd'hui deux ans, les travaux de son domicile étaient en cours. "Mais ces derniers n'avançaient pas, ils vivaient sur un chantier", a détaillé Lolita.
Delphine Jubillar est tombée deux fois pendant sa grossesse
Il était éprouvant pour l'infirmière de vivre une grossesse dans un contexte si instable. "Je me souviens même que, lorsque Delphine était enceinte d'Elyah, elle est tombée à deux reprises sur le ventre sur un chemin en pente, là où Cédric avait assuré qu'il ferait un escalier. Mais il n'a jamais terminé les travaux", a ajouté la cousine de Delphine Jubillar. Une situation difficile pour une femme enceinte.
Argent, drogues... Ce qui a fait couler le couple Jubillar
En plus de la difficulté pour Delphine Jubillar de résider dans une maison en plein travaux, les problèmes d'argent s'accumulaient: "C'est Delphine qui ramenait l'argent à la maison". La pandémie n'a pas arrangé la situation puisque Cédric Jubillar, artisan-plaquiste, perdait de plus en plus de clients. "La principale raison de leur divorce, ce sont les ennuis financiers", a fait savoir la cousine de la disparue. En outre, Cédric Jubillar "ne faisait que jouer sur son téléphone et prendre des drogues". "Cela faisait un moment qu'il en prenait : depuis que je connais Cédric, je l'ai toujours vu avec un joint à la bouche", a-t-elle commenté.
La drogue et les problèmes d'argent ont-ils eu raison du couple Jubillar? "Je ne suis pas dans la tête de ma cousine, mais on peut imaginer que, entre la maison, l'argent, la drogue... Ça a dû être très difficile pour elle. Elle n'arrêtait pas de dire qu'elle en avait marre de cette 'vie de Bidochon'", a répondu Lolita.
Des fouilles près d'une ferme brûlée
Une vaste campagne de fouilles a été lancée le 17 janvier aux alentours de Cagnac-les-Mines, près du domicile des Jubillar, et surtout, aux environs d'une ferme brûlée où l'un des anciens codétenus de Cédric Jubillar avait affirmé que le corps de la disparue était enterré. Des fouilles qui devraient durer plusieurs jours, voire plusieurs mois. C'est l'unité de fouille opérationnelle spécialisée (FOS) du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban, qui devrait être mobilisée pour ces fouilles. Des moyens conséquents sont donc mis en place. Selon France Bleu Occitanie, les autorités ont l'autorisation de fouiller les environs pendant un mois, du 17 janvier au 17 février 2022. Quant au propriétaire de la ferme brûlée, il assure ne pas être impliqué dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar.
Cédric Jubillar : sa 3e demande de remise en liberté refusée
Alors que les avocats de Cédric Jubillar ont déposé une autre demande de remise en liberté, celle-ci a de nouveau été refusée par la chambre d'instruction de la cour d'appel du tribunal de Toulouse, le 14 janvier, selon La Dépêche du Midi. L'artisan-plaquiste de 34 ans doit être auditionné en février. Sa libération n'a donc pas été jugée souhaitable avant cette échéance. Les avocats de Cédric Jubillar, eux, ont tenté de réaffirmer l'innocence de leur client.
Cédric Jubillar, "arrogant", "fourbe", "star du quartier d'isolement"
Cédric Jubillar était loin d'être apprécié par ses voisins. L'époux de Delphine Jubillar était considéré comme "un garçon arrogant et fourbe", selon Le Nouveau Détective. Il aurait même mené la vie dure à ses voisins. "On le suspecte d'avoir siphonné une cuve à fuel, et d'avoir tartiné de goudron la façade d'une voisine, qui lui reprochait de laisser son chien déféquer n'importe où", lit-on. Cédric Jubillar n'aurait d'ailleurs pas tempéré son caractère en prison. "Cédric Jubillar parle beaucoup de lui. Il s'estime comme une star du quartier d'isolement. Dès qu'on parle de lui à la télévision, il l'annonce à tout le monde au quartier", a expliqué un codétenu au média.
Une erreur de la justice pourrait bouleverser l'enquête
Lorsque le fils des Jubillar a été auditionné fin novembre par les juges d'instruction, il a affirmé avoir vu ses parents "se disputer et s'agripper", le 15 décembre 2020, soir de la disparition de sa mère. Mais, selon La Dépêche, l'audition du petit garçon de 7 ans n'a pas été filmée. Or, chaque audition de mineur, effectuée dans le cadre d'une procédure pénale, doit être captée par une caméra. Conséquence? Les propos de Louis pourraient ne pas être utilisables pour l'enquête, puisque l'audition serait annulée. En outre, il a été notifié que le fils des Jubillar avait été entendu le 26 novembre. Or, en réalité, l'audition aurait eu lieu le 25 novembre. Autant d'erreurs de procédure qui pourraient invalider le témoignage de l'enfant, pourtant précieux pour l'enquête.
Delphine Jubillar, enterrée dans une ferme ?
Cédric Jubillar a-t-il tué son épouse? C'est ce que pense son ancien codétenu Marco. Celui-ci avait recueilli les confidences de l'artisan-plaquiste et avait même rencontré la compagne de celui-ci, Séverine, selon Le Parisien. A chaque rencontre, il aurait fait un compte-rendu aux enquêteurs. Celle-ci aurait confirmé auprès de l'ancien codétenu que Cédric Jubillar lui avait bien désigné l'endroit où il aurait enterré son épouse. Elle aurait même guidé Marco jusqu'au domicile des Jubillar avant de le mener près d'un corps de ferme ayant brûlé en avril dernier. C'est là où Delphine Jubillar pourrait être enterrée, si l'on en croit ce témoignage.
"Ca se voit un corps qui a été déplacé ?" Une étrange vidéo
Mais Séverine aurait refusé de continuer plus loin, pensant être "pucée" par les gendarmes, toujours selon Le Parisien. Elle aurait même envoyé à Marco les coordonnées GPS de la ferme, via le réseau social Snapchat, ainsi que les noms et prénoms de l'amant de Delphine Jubillar et de sa compagne. Leur idée aurait été de déplacer le corps afin de l'enterrer près du domicile du couple et leur faire porter le chapeau.
Fait troublant, durant l'une de leurs rencontres, Marco aurait filmé en cachette pendant quelques instants. Sur la vidéo, Séverine aurait lâché: "Ça se voit un corps qui a été déplacé? (…) Je ne sais pas comment tu vas retrouver ça, t'as les nerfs bien accrochés, con?".
La compagne de Cédric Jubillar "pense qu'il l'a vraiment tuée"
Placée en garde à vue pour "complicité de recel de cadavre" en décembre, Séverine avait finalement été relâchée. Elle avait expliqué aux enquêteurs: "C'est pour lever le doute que j'ai montré à Marco où se trouvait la ferme, pour qu'il aille vérifier s'il y a le corps de Delphine enterré. Je suis bête et influençable. J'ai fait ça par amour, j'ai donné l'endroit où Cédric a pu enterrer Delphine. Cédric ne m'a jamais dit ouvertement qu'il l'a tuée".
"Je pense qu'il est coupable. Je pense qu'il l'a vraiment tuée en fait. J'ai été manipulée, je l'ai cru, je m'en veux de l'avoir cru. Il est tellement capable de me mentir en me regardant droit dans les yeux", aurait-elle également confié aux enquêteurs.
Cédric Jubillar : un étrange code secret
Cédric Jubillar aurait mis au point un étrange code secret en écrivant une lettre à sa compagne Séverine. "J'ai des idées noires et les cachets du psy ne font aucun effet. Je me dis que cela fera plaisir à beaucoup de personnes et que je ne manquerai pas forcément à grand monde. Le point positif, c'est que les gendarmes pourront classer l'affaire. Vu que je suis leur unique suspect", a-t-il écrit dans un courrier saisi par la justice selon Le Parisien.
Mais dans la marge de la feuille, le détenu aurait inscrit les numéros "68, 18, 35, 13, 56, 80". L'adjudant de la section de recherches de Toulouse est finalement parvenu à déchiffrer ce code. Il s'agit d'un "alphabet dans lequel les paires de chiffres doivent être remplacées par des lettres de l'alphabet", afin qu'il puisse correspondre avec sa compagne. "J T AIM FOR MON ANG. J ENVIE D T FAIRE L AMOUR PARTOU", aurait-il écrit en langage codé. "BONNE LECTURE LES PD SI VOUS TROUF L CODE (sic)", aurait-il ajouté, visiblement à l'attention des enquêteurs.
"Cédric Jubillar est tellement sûr que son message ne sera pas déchiffré qu'il en profite pour insulter ceux qui pourraient trouver le code (…). Nous pouvons nous interroger sur ce qu'il a besoin de confier à sa compagne, sans que la justice n'ait à en connaître", précise le gendarme dans son rapport.
Ce qui "l'a fait vriller" selon l'ex-codétenu de Cédric Jubillar
Le Parisien évoque également les révélations qu'avait fait l'ancien co-détenu de Cédric Jubillar aux enquêteurs. Il aurait affirmé avoir pu gagner la confiance de l'artisan-plaquiste au point que celui-ci lui révèle avoir tué Delphine Jubillar. "Il aurait d'abord vu un message de l'amant de sa femme avec qui elle textotait. Il a pris son téléphone des mains et a vu les messages. C'est ça qui l'a fait vriller (…). Il se dit être le plus grand cocu de France. Il m'a dit qu'il savait où l'enterrer avant les faits. Il m'a expliqué avoir suivi sa femme en la géolocalisant, avoir tenté de pirater son téléphone sans succès. Il savait ce qui allait se passer", avait confié l'ex-codétenu de Cédric Jubillar, surnommé Marco.
Selon celui-ci, Cédric Jubillar aurait d'ailleurs révélé à sa compagne le lieu où se trouve la dépouille de son épouse et aurait bénéficié de l'aide du fils aîné de celle-ci, un ancien ami de poker. Un second codétenu aurait également confirmé avoir entendu ces paroles. "Il disait que c'était une traînée, une p***, qu'elle avait des objets sexuels dans son casier au travail, qu'elle le trompait", a-t-il raconté. Si Séverine avait été placée en garde à vue pour "complicité de recel de cadavre", les gendarmes l'avaient rapidement relâchée faute de preuves.
Troublantes confidences du petit Louis
Le fils de Cédric Jubillar avait été auditionné par les juges d'instruction le 26 novembre et certaines de ses déclarations étaient troublantes, voire "embarrassantes" pour l'époux de Delphine Jubillar, selon Le Parisien. D'après l'enfant de 7 ans, ses parents se seraient disputés le soir du 15 décembre, peu avant la disparition de l'infirmière, vers 23h, alors que Cédric Jubillar affirmait dormir à ce moment-là. Il se souvient avoir entendu la conversation virulente après avoir poussé la porte. "Je me souviens qu'ils se poussaient, je les ai vus, parce qu'en fait j'étais descendu de mon lit, la porte était un petit peu ouverte et je regardais (…) Ils se poussaient avec les deux bras, une fois papa et une fois maman", a-t-il raconté aux juges d'instruction. Sa mère aurait alors lâché à Cédric Jubillar: "Arrête-toi".
Cédric Jubillar, face aux déclarations de son fils
Le même soir, selon les déclarations de Louis, 7 ans, son père aurait déclaré: "Alors, puisque c'est comme ça, on va se séparer". Mais l'enfant ne parvient pas à se souvenir de la chronologie exacte des évènements. A quel moment cette phrase a-t-elle été prononcée? Cette conversation virulente a-t-elle bien eu lieu le soir du 15 décembre 2020? Il se rappelle juste que cette fameuse dispute serait survenue "entre le canapé et le sapin". Or, les Jubillar avaient acheté leur sapin peu avant le 15 décembre 2020, ce qui signifie que cette conversation aurait eu lieu, sinon le 15 décembre, quelques jours avant, au plus tôt.
Mais Cédric Jubillar, qui a été confronté aux déclarations de son fils par les enquêteurs le 3 décembre 2021, a tenter de décrédibiliser les propos de son fils, toujours selon Le Parisien. "Pour moi, je pense que la dispute dont il vous parle, c'est une dispute qui a déjà eu lieu. Quand il dit la phrase : Puisque c'est comme ça, on va se séparer, je pense qu'il vous parle de la dernière dispute dont il se rappelle lui mais qui ne date pas du soir exactement (…) Le fait qu'il précise cette phrase, ça n'a pas de sens étant donné que le divorce est déjà acté, on avait chacun pris nos avocats pour le divorce", aurait-il déclaré.
Les lunettes cassées : un détail troublant
"Les différentes déclarations de Louis, lors de ses deux auditions par les gendarmes (le 16 décembre 2020 et le 20 janvier 2021, ndlr), puis dans le cabinet des juges, présentent des évolutions flagrantes et des contradictions entre elles", a déclaré l'avocat du détenu, Me Alexandre Martin.
Les juges ont également pointé du doigt un détail intrigant. Dans le salon des Jubillar, les lunettes cassées de Delphine Jubillar avaient été retrouvées par les enquêteurs. L'une des branches avait été retrouvée sous le canapé, tandis que le reste des lunettes était posé sur la table. "Elles étaient déjà cassées depuis un moment", a assuré Cédric Jubillar.
Cédric Jubillar assure (encore) son innocence
Tandis que le détenu continuait de nier en bloc, les juges d'instruction lui ont demandé ce qu'il avait bien pu arriver à Delphine Jubillar, selon lui. "J'en sais rien de ce qui lui est arrivé et justement j'aimerais le savoir. Ça pourrait me permettre de sortir de toute cette misère qui aujourd'hui m'accable alors que je suis innocent. Je ne lui ai jamais fait de mal et ce n'est pas aujourd'hui, ni hier, ni avant-hier que je lui aurais fait du mal", a-t-il répondu.
Cédric Jubillar : son ex-compagne n'est plus sûre de son innocence
La compagne actuelle de Cédric Jubillar, Séverine, commence à exprimer des doutes. Auprès de 100% Radio, et en présence de son avocate Me Fabienne Bex, elle a admis ne plus être "sûre à 100% de son innocence", bien qu'elle continue à le soutenir. , "Je ne vais pas lui lâcher la main maintenant", a-t-elle expliqué. Séverine, qui avait été placée en garde à vue en décembre pour "complicité de recel de cadavre", "a toujours été dans la même position de quête et d'aide dans cette enquête", a assuré son avocate, précisant qu'elle avait "un investissement peut-être plus accru au début que maintenant, compte tenu de son audition".
Cédric Jubillar : "Ils n'ont même pas retrouvé le couteau"
Si Séverine avait été placée en garde à vue en décembre dernier, c'est notamment à cause du témoignage de l'ancien voisin de cellule de Cédric Jubillar, qui a assuré avoir pu communiquer avec l'époux de la disparue pendant leur détention. Selon l'ex-co-détenu, l'artisan-plaquiste lui aurait à l'époque demandé de déterrer le corps de sa femme et de se faire aider par sa nouvelle compagne, Séverine.
Mais d'après La Dépêche, ce ne sont pas les seules déclarations étonnantes de l'ancien voisin de cellule de Cédric Jubillar. Selon lui, l'époux de Delphine Jubillar lui aurait ouvertement dit avoir tué sa femme. "Il a surpris Delphine en train d'envoyer un message à son amant, en récupérant son téléphone dans le salon et il l'a tuée... Il m'a dit, 'ils n'ont même pas retrouvé le couteau", a-t-il raconté, précisant que l'artisan-plaquiste se décrivait comme "le plus grand cocu de France".
Un élément "choquant"... qui change tout ?
Un élément vient d'être précisé et pourrait faire évoluer l'enquête. Alors que le 18 juin dernier, le procureur Dominique Alzéari avait indiqué dans sa conférence de presse que Cédric Jubillar était en train de laver une couette avec laquelle son épouse dormait, dans la machine à laver, la matinée de la disparition de Delphine Jubillar. Un comportement étrange. Toutefois selon Midi Libre, il a été prouvé que Cédric Jubillar ne lavait pas de couette, mais du linge.
Pour l'avocat de Cédric Jubillar, il est "choquant" que le procureur de la République de Toulouse ait "exposé publiquement des éléments erronés" pic.twitter.com/5hnYTlCUQk
— BFMTV (@BFMTV) January 6, 2022Pour les avocats de Cédric Jubillar, dont Me Franck et Martin qui se sont exprimés sur BFMTV, "le procureur a menti". Son autre avocat, Me Alary, juge "choquant" le fait qu'il ait "exposé publiquement des éléments erronés".
Delphine Jubillar avait déjà disparu
Quelques mois avant sa disparition survenue en décembre 2020, Delphine Jubillar s'était déjà évaporée dans la nature une première fois à l'été 2020, avait expliqué Anne, une amie de la mère de famille, au Parisien. Que s'était-il alors passé? "Cette nuit-là, il m'avait appelée sur mon téléphone pour me demander si je savais où était sa femme. Pourquoi cette fois-ci se contente-t-il d'un message adressé à plusieurs copines via un groupe Messenger et d'une seule réponse, négative, sans aller plus loin dans ses recherches?", avait raconté l'amie de Delphine Jubillar.
Selon elle (et selon les enquêteurs), Cédric Jubillar a fait preuve d'un comportement suspect après la disparition de son épouse. "Cédric a un comportement étrange dès les premières heures qui suivent la disparition de sa femme. Le fait qu'il mette du linge dans une machine à laver à 5 heures du matin participe, selon moi, de sa volonté de dissimuler quelque chose. Même si je ne sais pas quoi précisément", a-t-elle commenté.
Cédric Jubillar : ses troublantes confidences à un codétenu
Cédric Jubillar aurait noué des liens d'amitié avec des codétenus de la prison de Seysses, selon Le Parisien. Le mystérieux codétenu aurait déclaré aux enquêteurs, après sa libération, que Cédric Jubillar lui avait fait des confidences à propos de sa nouvelle compagne Séverine. Celui-ci lui aurait même demandé de déplacer le corps de Delphine Jubillar avec l'aide de son actuelle partenaire. Il lui aurait confié avoir enterré le corps près d'une ferme qui aurait brûlé. Si l'on en croit le quotidien, les enquêteurs jugent ce témoignage "crédible".
Comment Cédric Jubillar aurait-il parlé avec un codétenu ?
Mais comment l'artisan-plaquiste aurait-il pu entrer en contact avec un codétenu s'il est placé à l'isolement? "Ça arrive (...) Les prisonniers crient, se passent des messages par les petites ouvertures, de jour comme de nuit", a admis la prison de Seysses auprès de France Bleu.
"Depuis six mois, il vit seul dans une cellule de neuf mètres carrés dont il ne sort que deux heures par jour. Il n'adresse la parole à personne, si ce n'est à des fantômes de détenus qui hurlent dans les cellules à côté et au personnel de l'administration pénitentiaire dont le rôle et le travail n'est pas d'entretenir une discussion amicale avec les détenus. Les seules discussions véritables qu'il a, c'est une fois par semaine, avec ses avocats. Donc, cet homme commence à être psychologiquement atteint et c'est normal. Je crois que c'était d'ailleurs le but de cet isolement-là. Il faut que ces choses-là cessent au plus vite", a déploré son avocat Me Jean-Baptiste Alary.
Une marche blanche pour Delphine Jubillar
Une marche blanche a été organisée en l'honneur de Delphine Jubillar, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2021 à Cagnac-les-Mines, pour marquer le triste premier anniversaire de la disparition de la mère de famille. Environ 300 personnes ont participé à l'évènement et Sylvie, la tante de la disparue, a tenu à prendre la parole. Elle a trouvé dans cette marche blanche un relatif réconfort. "Ça me permet de tenir le coup parce que nous sommes à un an de sa disparition. C'est un calvaire, c'est très difficile. On veut des réponses, on veut que la vérité se fasse", a-t-elle déclaré face aux caméras de BFMTV.
"Il y a deux enfants qui n'ont plus leur maman. Ils se sont couchés avec le bisou et le câlin de la maman, ils se lèvent le matin, et il n'y a plus rien", a-t-elle ajouté en référence à Louis, 7 ans, et Elyah, 2 ans, les enfants de Delphine Jubillar. "Delphine est d'abord une sœur, une cousine, elle a des petits-cousins. Et puis il y a ses enfants. Il ne faut pas salire la mémoire, et puis dire des choses quand on ne sait pas... il vaut mieux se taire", a-t-elle ajouté.
Cédric Jubillar, "bête" et "bipolaire" ?
Lorsque Séverine, la compagne de Cédric Jubillar, a été entendue par les enquêteurs en juin dernier, celle-ci avait déclaré à plusieurs reprises qu'il avait "un comportement un peu suspect", a expliqué le grand reporter du Parisien Ronan Folgoas, invité sur le plateau de C à Vous. "Il semble peu impliqué dans les recherches de sa femme, il la dénigre assez régulièrement. Elle même sent bien que le comportement de Cédric Jubillar est troublant", a-t-il ajouté.
Et de détailler: "Elle le soupçonne d'être peut-être bipolaire, c'est son mot. Elle trouve aussi qu'il peut avoir des airs peut-être narcissiques, de pervers narcissique. C'est comme cela qu'elle le qualifie parce qu'il a un comportement très décalé, très détaché, très cool par moments. Ce sont ses mots, là encore. Et à d'autres séquences il peut se montrer très violent, très agressif, très irruptif, très démonstratif". Matthieu Belliard, chroniqueur de l'émission, a lui ajouté que Séverine avait décrit Cédric Jubillar comme un homme "un peu bête et un peu violent".
Cédric Jubillar : sa compagne, libérée de garde à vue
La compagne de Cédric Jubillar, prénommée Séverine et âgée de 44 ans, a été libérée de garde à vue, le 16 décembre. "La garde à vue s'est très bien passée. La garde à vue est terminée. Les enquêteurs ont exploité tout le temps qui leur est offert par le code de procédure pénale", a commenté son avocate. "Ça va mieux, je me sens mieux". a déclaré la principale intéressée à RTL, juste après sa remise en liberté. "Je ne peux pas vous en dire plus, les enquêteurs m'ont dit que, dès ce soir, il fallait me laisser tranquille car j'ai subi les questions, ce n'est plus possible", a-t-elle ajouté.
Delphine Jubillar : son corps enterré dans une ferme ?
Selon Le Parisien, la compagne de Cédric Jubillar aurait fait de troublantes révélations au sujet de l'artisan plaquiste et du corps de Delphine Jubillar. "Je lui ai posé la question directement: 'Qu'est-ce que tu en as fait?' Et il me répond: 'Je l'ai enterrée près d'un arbre à proximité de la ferme qui a brûlé", aurait-elle déclaré. Et de préciser toutefois: "Il le dit en rigolant donc je pense qu'il n'est pas sérieux. En fait, je n'arrive pas vraiment à le cerner. Je veux me convaincre qu'il est innocent mais j'ai toujours le doute".
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— L'Indépendant (@lindependant) December 16, 2021Un an après la disparition de Delphine Jubillar, la compagne actuelle de Cédric Jubillar avait été arrêtée et placée en garde à vue pour "complicité de recel de cadavre" à Gaillac, dans le Tarn, dans la matinée du 15 décembre, selon FranceInfo. Son domicile de Lescure d'Albigeois. situé entre Albi et Cagnac-Les-Mines, avait été perquisitionné, précisait La Dépêche du Midi. D'autres suspects ont été placés en garde à vue, indique Le Parisien. "De ces auditions pourraient découler d'autres opérations dans l'après-midi", lit-on.