Retrouvez l'essai de la Mercedes EQB.
En me prêtant sans doute quelque expérience en la matière (ça fait toujours plaisir…), on me demande souvent : alors, quelle voiture dois-je acheter ?Qu’est-ce que j’en sais, moi ! C’est comme si tu me demandais quelle femme choisir. Ou quel homme, on ne va pas faire de sexisme, c’est mal vu. Donc, c’est chacun qui voit, ça dépend ce que tu veux en faire. Tu en veux une qui soit économe ? Pratique ? Fiable et fidèle ? Ou au contraire qui te fasse grimper aux rideaux dès que tu la vois ? Ou quand tu rentres dedans (désolé, ça m’a échappé…) ? Une qui plaira à ta mère, une qui fera baver d’envie les copains. Ou les copines, le sexisme, toujours…Tu ne sais pas, tu préfères fantasmer sur une inaccessible superstar, pardon, supercar ? Bref, c’est à toi de voir, en fonction de tes envies. Et ne me parle pas de besoins, on laisse ça à ceux qui n’ont pas de désir.
Bon, prenons cette nouvelle Mercedes EQB. Je te la fais simple, c’est la déclinaison 100 % électrique du GLB, un SUV 7 places.
À ce stade, côté galipettes, tu te dis que tu vas te la mettre sur l’oreille. D’autant que l’outil, qui embarque une batterie de 66 kW/h, pèse près de 2,2 tonnes, pas facile à remuer… Du coup, c’est pas cet EQB qui va te faire frétiller, je me trompe ? Mais attends un peu avant de penser que la soirée est foutue. Cette version 350 4 Matic est emmenée par quatre roues motrices et près de 300 CV.
Electriques, certes, mais ça se tente, non ?
Pourtant, à première vue, cet EQB n’inspire pas les nuits endiablées. L’engin est globalement carré, on a certainement dû demander aux designers de faire sobre et fonctionnel. Eh bien ils ont fait mieux que ça : ennuyeux ! J’exagère, mais il y a plus sexy dans le genre. À bord, c’est un peu la même histoire. Il y a la superbe dalle numérique qui fait office bloc compteur, écran tactile, et concentre l’essentiel des commandes.Joli, mais pas facile de s’y retrouver dans les menus, les sous-menus, les sous-sous-menus… Faut s’habituer, tout comme au levier de vitesses, situé à droite du volant, là où se trouve d’ordinaire la commande des essuie-glaces. Une Mercedes, ça s’apprend !
Comme toutes les électriques, l’EQB démarre sur un filet de gaz – euh non, comment dire, d’électrons ? – dans un silence absolu, hormis le petit sifflement habituel. Et puis, tu as envie de voir ce qu’elle a sous le capot, si les 300 CV sont bien là.
Ben, ils y sont ! À la limite, si tu enfonces l’accélérateur en sortie de virage, c’est même limite brutal, va falloir bien attacher les gosses à l’arrière ! Mais c’est plutôt grisant, en prime on peut jouer avec les palettes derrière le volant, qui ne servent pas à passer les vitesses, mais à piloter la force de la régénération au freinage.
Bref, on peut s’occuper, mais la récré s’arrête dès que la route serpente, le poids est là, on le sent au freinage et les excès d’optimisme en entrée de virage se transformer en petites sueurs froides, et on remercie la transmission intégrale. À cette réserve près, l’engin est bluffant, il permet de transporter confortablement une famille nombreuse et de temps en temps de se payer une petite accélération qui laissera l’essentiel de tout ce qui roule derrière… Mais attention, les miracles, ça n’existe pas. Résumons : 300CV, c’est bien, mais il faut bien les alimenter. Mercedes promet une moyenne de 18 kW/h aux 100 km, assez peu probable en usage normal, aux alentours de 20/25 selon l’humeur. Fais le calcul, la batterie a une capacité de 66kW/h, n’espère pas faire plus de 300 km au lieu des 400 promis et comme il faut, au mieux, 35 minutes pour récupérer 80 % d’énergie sur un (encore rare) superchargeur, les enfants vont devoir être patients, derrière !
A quel tarif
Notre EQB350 d’essai et ses 300 vaillants canassons est affichée à 64 650 €, hors options.ça picote, d’autant que vu qu’elle dépasse la barre 60 000 balles, elle n’est pas éligible au bonus. Alors que la « petite » EQB, deux roues motrices et « seulement » 192 CV, peut bénéficier d’un bonus de 2000€, puisqu’elle ne coûte « que » 56 000 €.A titre de comparaison, une GLB de 224CV est à 55 000 €, mais se cogne un malus de 6 375 €.L’un dans l’autre…
Christian VignesVoir les commentairesSur le même sujetL'essai auto de la semaine : Opel Grandland, le variant teuton L'essai auto de la semaine : Volvo XC 40 recharge Volvo sonne la charge L'essai auto de la semaine : Mercedes EQA, l’étoile branchée L'immobilier à Tarbes138900 €
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