Un nouvel épisode de Totems est diffusé chaque vendredi sur la plateforme Prime Video. Cette série d’espionnage plonge le spectateur dans les années 1960, sur fond de guerre froide. La coproduction Amazon et Gaumont attire aussi par son casting classieux, avec l’acteur Niels Schneider dans le rôle principal.
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En 1965, alors que des savants du bloc de l’Est passent clandestinement à l’Ouest, Francis Mareuil, jeune ingénieur aérospatial, est recruté par les services secrets français. Sa mission : établir le contact avec un astrophysicien russe, inventeur d’un système de téléguidage utilisé, à son insu, pour équiper une bombe atomique. Inexpérimenté et naïf, Francis Mareuil ne se doute pas que la propre fille du scientifique, dont il tombe amoureux au premier regard, renseigne le KGB.
À lire aussiOSS 117, l’espion qui ne doute jamaisDu Rideau déchiré d’Hitchcock au Pont des espions de Spielberg, le film d’espionnage sur fond de guerre froide est un genre codifié qui a fait florès au cinéma comme dans les séries (The Americans, Deutschland 83, Au service de la France). Produite par Amazon et Gaumont, Totems suscite la curiosité par ses ambitions et sa distribution classieuse : Niels Schneider, Ana Girardot, Lambert Wilson, José Garcia… Une affiche d’autant plus alléchante que le scénario est signé Olivier Dujols, qui a fait ses armes sur Le Bureau des légendes, et Juliette Soubrier, autrice de la très réussie série fantastique Zone blanche.
Ni gadgets ni cascades
Malgré des rebondissements souvent prévisibles et quelques personnages caricaturaux (tel Virgile, le baroudeur qui en a trop vu, accro aux médicaments), les premiers épisodes que nous avons pu voir tiennent plutôt leurs promesses. De Berlin-Est à Paris et Moscou, la reconstitution d’une Europe divisée par le rideau de fer est soignée, et le climat de paranoïa, palpable.
À lire aussiSérie : Ovni(s), rencontres du troisième typeÀ rebours des gadgets technologiques et des cascades spectaculaires de James Bond, Totems fait revivre une époque où les espions en mocassins et gabardine n’avaient guère d’autres moyens à leur disposition que d’ouvrir le robinet de la salle de bains pour brouiller les micros. Très influencée par la bande dessinée, la mise en scène tire une certaine poésie de la fascination des personnages pour la Lune, sur laquelle l’homme n’avait pas encore posé le pied.
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