Mars 2020: des paquebots de croisière errent au large des côtes de plusieurs destinations en principe paradisiaques ; ils sont refoulés par des ports qui refusent que les passagers, possiblement contaminés par le Covid, ne mettent le pied à terre.
Mars 2021: des centaines de porte-conteneurs s’agglutinent en mer Rouge et en Méditerranée, aux deux extrémités d’un canal de Suez obturé par un cargo échoué, l’Ever Given .
Mars 2022: des tankers pleins à ras bord de pétrole russe bourlinguent sur les océans, sans destination car sans client. Les acheteurs préfèrent l’or noir qui n’a pas l’odeur de la guerre.
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La mer est depuis des décennies le terrain de jeu de la mondialisation. Le gigantisme des cargos et le nombre des conteneurs ont donné la mesure de l’extraordinaire développement des échanges internationaux. Rien d’étonnant donc à ce que les trois grands chocs qui ont affecté la mondialisation en seulement deux ans - la pandémie, les pénuries, la crise ukrainienne - aient créé des naufragés…
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