Baies rouges, lumières et pommes de pin … On met en scène la magie de l’hiver dans le jardin ou sur le balcon, avec une déco poétique et des plantes résistantes au gel …
Chiner les éléments du décor pour un jardin enchanté
Un rebord de fenêtre, un gros pot, une petite table... tout est prétexte à une mise en scène festive et végétale. On n’hésite pas à accumuler plantes et objets, avec une cohérence d’ensemble, en se limitant à deux ou trois couleurs : givré avec des pots en zinc, blanc comme neige avec fleurs et baies (hellébores, symphorine...), un classique rouge (houx, skimmia, gaulthérie...) ou, pourquoi pas, tout vert (avec des feuillages persistants). Une expédition dans le jardin, dans la campagne ou dans le bois voisin s’impose. Officiellement, il est interdit de cueillir des plantes dans la nature. Alors, on se contente de glaner quelques branches, des fruits secs (pommes de pin, glands), de la mousse (que l’on place dans une boîte hermétique pour garder fraîcheur et humidité). On file ensuite chez le pépiniériste ou en jardinerie. Attention, on ne s’emballe pas pour une plante exotique qui supportera mal de passer les fêtes dehors. Orchidées, amaryllis, poinsettias (joliment nommés étoiles de Noël mais frileux), cactus... resteront dans la maison. Les mini-cyclamens et les premières pensées (Viola), s’ils sont destinés à l’extérieur, n’auront pas forcément bonne mine dans la déco festive s’il gèle un peu. Ils s’en remettront vite pour reprendre de l’éclat au redoux, mais risquent fort de ne pas être au top le jour J.
Vidéo du jour :Des feuillages qui durent, des fleurs et des fruits au top
C’est l’heure de gloire des feuillages persistants. Avec le sapin de Noël et la famille des conifères. Avec le houx (Ilex), si on choisit une variété autofertile qui se débrouille toute seule pour former ses fruits, rouges chez ‘Alaska’ ou ‘Blue Princess’, jaunes chez ‘Bacciflava’. Le camélia, pour être en fleur à Noël, sera un Camellia sasanqua, car ceux de Chine et du Japon sont plus tardifs. Protégez-le des courants d’air. Côté petits arbustes, le feuillage de la gaulthérie (ou pernettya) rougit sous l’effet du froid, rehaussé de perles blanches ou roses selon les variétés. Le skimmia garde ses fruits rouges tout l’hiver. On y ajoute des lierres panachés, des graminées (fétuque bleue, carex blond), des heuchères (de l’or au pourpre), des cinéraires (Senecio) dont le feuillage argenté donne un effet givré. Et pourquoi ne pas rassembler des pots d’aromatiques (sauge, romarin, thym...) et les enguirlander (avec des LED qui ne chauffent pas) ? Côté pratique, attention au vent qui a vite fait d’emporter la déco. On leste les pots avec du sable humide, ce qui permet d’y piquer fleurs et rameaux. On évite les contenants qui risquent de se fendre avec le froid. On n’oublie pas d’arroser si l’hiver est sec et venteux. À l’inverse, en temps de pluie, on vérifie qu’il n’y a pas d’eau stagnante, qui fait pourrir les racines.
Installer des guirlandes végétales ou des fils poétiques
Si la déco surchargée accompagne la générosité des fêtes, la légèreté apporte la poésie. Ainsi, des rideaux de plumes, des fils tendus où s’accrochent feuilles et fleurs, une grande branche qui déploie ses rameaux dénudés... Tout est prétexte à accueillir le végétal, autour de la fenêtre et dès la porte d’entrée. Les sédums et plantes grasses d’extérieur (Crassula) se prêtent à ce petit jeu, avec leurs diversités de formes, de couleurs, et leur bon caractère. Sur un balcon méditerranéen, on s’amuse avec les feuilles d’eucalyptus ou les rameaux d’olivier, comme avec les agrumes, qui offrent en cette saison fleurs parfumées et fruits colorés. Pour la guirlande végétale, on ne lésine pas sur la quantité de plantes. Une astuce : on part d’une base de guirlande artificielle de sapin (résultat bluffant) qu’on enroule autour d’une structure métallique (un cintre de pressing déformé fait l’affaire). Il suffit ensuite d’y piquer quelques fleurs, des fruits secs, des boules, des étoiles... et la magie opère ! Surtout si on y ajoute une guirlande lumineuse adaptée pour l’extérieur. Et le gui ? C’est une espèce parasite qui se nourrit de la sève de sa plante hôte. Impossible de le cultiver, mais on le trouve dans la nature, sur les vieux pommiers, les peupliers... et sur les marchés. On ne s’en prive pas, s’embrasser dessous porte bonheur !
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