En 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale peine à trouver sa conclusion, les dirigeants alliés des « Trois Grands » (États-Unis, Union soviétique et Royaume-Uni) se rencontrent dans la ville allemande de Potsdam pour parvenir à un compromis qui doit mettre fin à la guerre la plus meurtrière qu’ait connu le monde. Ces grandes puissances décident de partager l’Allemagne en zones occupées, de reconnaître un gouvernement pro-soviétique en Pologne et de diviser le Vietnam, autant de décisions qui façonnent l’ordre mondial d’après-guerre. Ces négociations doivent permettre de forger une paix durable. Mais en l’espace de 18 mois s’installe une Guerre froide qui durera plus de quatre décennies.
À Potsdam se produit un événement particulièrement important qui ne fait l’objet d’aucune note ni d’aucune déclaration officielle. À la fin de la conférence, le président américain Harry Truman prend à part son homologue soviétique Joseph Staline pour lui faire une annonce détonante : les États-Unis viennent tout juste de tester avec succès une arme à la « force destructrice hors du commun ». Il s’agit d’une arme nucléaire capable d’anéantir des villes entières, de l’armement le plus dangereux et le plus puissant jamais vu.
Il ne faut ensuite que quelques semaines aux États-Unis pour employer l’arme atomique et forcer le Japon à se rendre. Avec cette arme dévastatrice et éprouvée dans son arsenal, les États-Unis prennent soudain le dessus parmi les puissances qui s’étaient alliées lors de la guerre. S’ensuit une lutte périlleuse pour la suprématie entre deux superpuissances, les États-Unis et l’URSS, qui a duré jusqu’à l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.