[DOSSIER HABITAT DURABLE] Si la pollution atmosphérique n’est plus ignorée aujourd’hui, les endroits clos dans lesquels nous passons une grande partie de notre vie ne sont pas épargnés. Appartement ou maison, les logements sont les premiers concernés par la pollution de l’air intérieur.
La pollution intérieure de nos logements est un phénomène méconnu mais pourtant bien réel. En effet, ses sources sont diverses : revêtements, isolants, meubles, systèmes de chauffage… Elles sont d’autant plus nombreuses que l’on a tendance à s’entourer d’appareils et d’objets pas toujours bien entretenus et que persistent de nombreuses idées reçues sur l’air intérieur. Selon l’Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI), ce dernier serait plus pollué encore que l’air extérieur. En cause : les composés organiques volatils (COV) et autres particules fines, aussi présents dans l’air extérieur. Lorsque l’on sait que l’on passe près de 80% de notre temps sous un toit, l’importance de respirer un air sain chez soi devient encore plus manifeste. Voici six gestes qui permettent de réduire cette pollution et donner un nouveau souffle à sa qualité de vie.
Aérer fréquemment
Faire circuler l’air dans son intérieur permet de se débarrasser des particules fines et autres poussières qui, lorsqu’elles parviennent jusque dans notre organisme, peuvent en altérer la bonne santé. Comme l’indique le ministère des Solidarités et de la Santé, les effets de cette pollution intérieure sont divers : asthme, allergies respiratoires, ou encore irritation du nez et des voies respiratoires… Certaines substances peuvent même avoir un effet cancérigène. Il vaut mieux donc pratiquer l’aération au moins deux fois par jour, une dizaine de minutes matin et soir par exemple. Pratiquée dans toutes les pièces de la maison, en créant si possible des courants d’air, l’aération permettra alors de se débarrasser des polluants émis par la plupart des sources domestiques.
Attention à l’humidité
À mesure que croît l’humidité dans un espace clos, ce dernier devient un environnement de plus en plus favorable au développement des moisissures, qui sont d’importants facteurs d’émission de composés organiques volatils (COV). Aussi, l’humidité retient davantage les polluants qu’une atmosphère sèche, rendant les particules en suspension plus difficiles à éliminer par aération. Il est facile de mesurer le taux d’humidité dans son logement : on utilisera pour cela un hygromètre, analogique ou électronique. Il sera alors préférable qu’il indique un taux d’humidité compris entre 40 et 60% pour une bonne qualité de l’air intérieur : au-dessus de 70%, l’espace sera considéré comme trop humide. Une bonne aération, un système de ventilation hygroréglable, éviter d’étendre son linge à l’intérieur ou encore placer provisoirement un absorbeur d’humidité sont alors autant de moyens de réduire l’humidité dans son logement.
Gare aux produits ménagers ou désodorisants…
Paradoxalement, le ménage est une des sources principales de pollution intérieure. Lorsqu’il est question de venir à bout de la saleté chez soi ou des mauvaises odeurs, gare à certains produits. En effet, les bougies parfumées et autres désodorisants en spray dégagent des COV dont certains peuvent être très nocifs, tout comme nombre de produits nettoyants. À titre d’exemple, l’impact de l’eau de Javel sur notre santé est souvent minimisé, celui-ci pouvant se manifester par des difficultés respiratoires ou encore des nausées, notamment chez les plus jeunes. Heureusement, dans leur grande majorité, ces produits industriels peuvent être remplacés par des substances plus naturelles à tout faire, comme le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude ou le savon noir, pour un résultat au moins équivalent en termes de propreté, mais aussi en termes de désodorisation.
…Et à certains produits de construction et de décoration
De fait, presque tout ce qui se trouve dans notre intérieur est une source potentielle de pollution. Qu’il s’agisse de revêtements de sols, murs et plafonds (papier-peint, peinture, carrelage, moquette, etc.), de fenêtres ou d’isolants, ces objets ou matières émettent des COV qui s’évaporent à température ambiante. Pour y voir plus clair dans le potentiel polluant des produits de construction et de décoration en contact avec l’air intérieur au moment de l’achat, il existe heureusement une étiquette sanitaire, obligatoire depuis 2013. Celle-ci comprend la mention « émissions dans l’air intérieur » et est assortie d’une lettre majuscule allant du A+ (la meilleure note) au C (la moins bonne). C’est donc la première que l’on aura tendance à privilégier pour un air intérieur le plus sain possible.
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Adopter les bons gestes en cuisine
À la cuisine, ce sont les fumées de cuisson des aliments qui peuvent être chargées de composés volatils, de particules fines et de CO2. Il est donc bon de penser à activer la hotte aspirante, à couvrir ses casseroles et autres marmites et à ouvrir la fenêtre lorsque c’est possible. Selon les chercheurs de l’université de Boulder, le simple fait de faire griller une tranche de pain émettrait des quantités non-négligeables de particules fines. D’une manière générale, il est conseillé de surveiller les cuissons trop prononcées, qu’elles soient au four ou à la poêle, et de bien aérer en cas d’émission excessive de fumées.
Bien entretenir ses équipements
La plupart de nos équipements ont tendance à dysfonctionner s’ils sont mal entretenus. Par exemple, des systèmes de ventilation ou de chauffage entretenus trop rarement sont condamnés à s’encrasser ce qui les transforme en sources de pollution potentielles. Qui plus est, un dysfonctionnement peut être responsable de gaspillage énergétique, puisque l’appareil en question consommera autant ou plus d’énergie pour des performances dégradées. Un simple coup d’aspirateur sur ses radiateurs et un bon nettoyage du système de ventilation permettent ainsi d’optimiser largement leurs performances et de limiter la diffusion des polluants.
Depuis 1974, l’Association QUALITEL fait progresser, aux côtés des professionnels du logement, la qualité de l’habitat neuf et existant et participe à sa valorisation auprès des occupants.
Elle exerce pour cela 4 missions complémentaires : l’information du grand public, la certification de la qualité et des performances du logement, la formation, l’évaluation et l’expertise. Elle développe également des programmes de recherche pour mieux comprendre les problématiques liées au bâtiment et anticiper les évolutions techniques et les attentes des habitants.
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