[Mis à jour le 13/12/2021] Aston Martin DB5, Maserati Ghibli, AC Bristol, Lotus Elan, Mini Cooper… Jean-Paul Belmondo, qui s’est éteint en septembre dernier à l'âge de 88 ans, a vu passer un nombre impressionnant de voitures dans son garage. Mais de toutes celles qu’il a pu posséder « c’est vrai que les Ferrari étaient mes préférées », confiait-il, il y a quelques années, au magazine Car-Life.
Il a ainsi été le propriétaire d’une California, d’une 250 GT Tour de France, d’une 308 GTS et d’une 512 BBi, qui a été mise aux enchères le 12 décembre par la maison Aguttes. Cet exemplaire n’a pas été acquis neuf par l’As des As. Vendue neuve en avril 1982, en Italie, elle rejoint un premier propriétaire qui l'a faite intégralement repeindre… en rouge. « Il ne faut pas oublier qu’à l’époque du tout plastique, dans les années 80, les Ferrari se doivent d’être rouges », confie avec amusement Gautier Rossignol, directeur du département automobile de la maison Aguttes. « Bebel » fait l’acquisition de la belle rouge en décembre 1985 et la fait immatriculer à son nom. Elle le restera jusqu’au 14 juillet 2002, date à laquelle un couple du Val-de-Marne en fait l’acquisition. À son volant, Jean-Paul Belmondo a parcouru autour de 30 000 km.
Il faut dire que le modèle a de quoi enivrer avec son V12 à plat de 4943 cm3installé à l’arrière. « Enzo Ferrari finit par céder aux recommandations de ses ingénieurs qui développent une GT àmoteur central, inspirée de l’étude P6 », détaille l’expert. Particularité de cette version BBi : son système à injection mécanique Bosch qui remplace les quatre carburateurs triple corps Weber. Elle affiche une puissance similaire (340 ch) tout en étant plus facile à utiliser au quotidien. L’exemplaire présenté à la vente par la maison Aguttes a été intégralement restauré, explique Gautier Rossignol.
“Le coût des travaux réalisés dépasse très largement la valeur du véhicule, soit plus de 250 000 €“
Il faut dire que les nouveaux propriétaires ont eu à cœur de remettre la 512 BBi dans sa configuration d’origine. Sellerie, moquette, trains roulants, moteur, boîte et bien sûr carrosserie (qu’ils ont décidé de remettre dans la teinte d’origine Argento medio Ferro) ont fait l’objet d’un soin tout particulier. À l’instar du clapet du cendrier, situé au pied de la porte avant gauche où Jean-Paul Belmondo a laissé... une dédicace !
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La BB est captivante à plus d’un titre… On aime la pureté des lignes signées Leonardo Fioravanti (Pininfarina) et le fait que chaque élément de la carrosserie soit un ouvrant. « Une vraie voiture d’ingénieur », confie Gautier Rossignol. Cette Ferrari est un modèle important dans la gamme du constructeur italien. Elle succède à la Daytona.
« C’est la 3ede la lignée des BB, rappelle l’expert de la maison Aguttes, c’est aussi la plus aboutie ». Moins de 1 100 exemplaires de cette déclinaison ont été produits. Autant d’arguments qui justifiaient sa cote élevée. Le modèle - estimé entre 350 000 et 450 000 € - a finalement été adjugée 375 000 €, soit 442 500 € frais compris. Soyez rassurés, « la voiture reste en France » nous a assuré Gautier Rossignol à l'issue de la vente, qui totalise plus de 4,5 millions d'euros de chiffres d'affaires.
Quant à son nom ? D'après le site Ferrari officiel, les initiales BB ne feraient pas référence à « Berlinetta Boxer », mais plutôt à l'une de nos stars nationales : Brigitte Bardot ! Mythe ou réalité, à vous d'en décider...
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