S'il y a un endroit où la catastrophe économique occasionnée par l'arrivée des talibans au pouvoir est palpable , c'est le marché aux puces qui a vu le jour à côté du pont de Chianti, dans le quartier kaboulien de Chaman-e Hozori. On y trouve des ustensiles de cuisine, des fers à repasser, de vieux téléviseurs et surtout des tapis, par dizaines. Sans oublier de grands coussins, pourtant essentiels au sein de chaque foyer afghan, la coutume étant de s'asseoir à même le sol. De nombreuses familles recourent à la vente de leurs biens, manifestation de l'effroyable crise humanitaire qui secoue l'Afghanistan.
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Assis sur un imposant tapis rouge et bleu, Ahmad Khalid attend un éventuel acheteur. « Je vends le tapis et les coussins : depuis la chute de l'ancien gouvernement, mon salaire n'a pas été versé et, chez nous, nous n'avons rien à nous mettre sous la dent », assène-t-il en baissant le regard. Sa famille ne figure pas parmi ces milliers de personnes qui ont échappé…
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