Une demande croissante mais quelques inconvénients
La location meublée est surtout pratiquée dans les grandes villes, où étudiants et jeunes actifs sont nombreux. Les métropoles drainent aussi une population amenée à s’installer momentanément pour des missions professionnelles, d’où l’attrait pour ce type de bien, habitable immédiatement, qui explose cette année. À tel point qu'à Paris et Bordeaux, il y a désormais plus de meublés que de logements vides. D’ailleurs, les locations meublées partent vite ! S'il peut varier du simple au double à Paris, le délai moyen de location reste de seulement 19 jours.
Les lois Alur (mars 2014) puis Macron (août 2015) ont cependant durci les conditions de location. Tout logement loué doit être « décent » : le logement doit être suffisamment équipé pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante. Un décret, entré en vigueur le 1er septembre 2015, fixe notamment la liste des éléments et équipements obligatoires dont doit disposer le logement : literie, volets occultants dans les chambres, plaques de cuisson, four et réfrigérateur, table et chaises, étagères, luminaires. Dans cette optique, meubler et équiper un appartement ou une maison nécessite un investissement de base, mais ce coût peut vite s'amortir selon les villes.
La gestion des équipements fournis et du mobilier vient s’ajouter à la gestion locative proprement dite. En tant que propriétaire-bailleur vous devrez intervenir en cas de panne, d’usure, de dégâts… ce qui n’est pas toujours évident quand on habite loin du bien en location. La rapidité à réagir aux différentes situations de potentiels locataires rythmera le taux d’occupation de votre bien. Par exemple, si vous mettez un T3 en location, il faut savoir s’adapter tout aussi bien aux besoins d’un célibataire souhaitant une chambre et un bureau, que de deux colocataires ou d’une famille avec enfants par exemple.