L’artiste Edith Auclair vous invite à l’exposition qu’elle présente cette fois-ci avec sa mère, Brigitte Beaulieu, à la Galerie de Miss Rey.
Si le vernissage de L’accord de nos mémoires se tenait le 13 novembre dernier, l’exposition, elle, se poursuit jusqu’au 24 décembre. Mais il faudra se contenter des œuvres qui n’ont pas déjà été acquises lors de l’événement à succès, puisqu’une quinzaine de toiles ont été vendues rien qu’au lancement.
Les œuvres signées Auclair
La clientèle plus habituée de la galerie, qui y aura connu le travail de qualité de son artiste permanente, reconnaîtra le style unique d’Edith Auclair, ses coups de spatule et son dynamisme, en cette nouvelle collection composée de grandes toiles contemporaines aux tons modernes. Mais c’est selon une nouvelle approche que les visiteurs découvriront son œuvre, dans un contexte amené par une autre dimension.
« Il existe un monde derrière les apparences. » – Edith Auclair
Les œuvres signées Beaulieu
Quant aux œuvres de Brigitte Beaulieu, d’une finesse remarquable et aux couleurs assorties à celles de sa fille, elles ont été réalisées à l’encre et aux pinceaux et sont proposées dans de plus petits formats.
Du son pour bonifier votre expérience
À travers leurs œuvres, mère et fille souhaitent « vous partager les mémoires du passé. Des mémoires qui sont parfois tristes et souvent joyeuses. Des mémoires qui transportent une charge émotive. Des mémoires qui viendront probablement rejoindre les vôtres. À cette expérience s’ajoutent des musiques soigneusement choisies pour appuyer le visuel ».
Car, il faut le souligner, ce n’est pas une exposition comme les autres, puisque, comme nous l’indique la propriétaire de la galerie, Clea Reynolds, « Celle-ci sollicite plusieurs sens! ». C’est effectivement grâce au code QR, soigneusement imprimé sur les cartes de prix placées à côté des toiles d’Edith Auclair, que les visiteurs qui le scannent avec leur appareil ont la possibilité de faire jouer la musique que Mme Auclair a choisi d’associer à chaque œuvre, et de l’entendre avec leurs propres écouteurs, question d’hygiène sanitaire.
Ainsi, les œuvres À Part et Le rideau tombe avant la fin se découvrent sur la chanson You Don’t Own Me, de Lesley Gore, une chanson sortie en 1963 et qui « est toujours d’actualité » pour Edith. « Les paroles de cette époque nous ramènent fortement vers 2021 et ses féminicides. Les deux œuvres exposent la part de nous que les autres voient. Il existe un monde derrière les apparences. Ces mémoires qui oublient vous feront vivre le parcours des femmes à travers le temps », promet Mme Auclair.
Il faut admirer la toile intitulée You Float Like a Feather en écoutant une reprise féminine de Creep, la célèbre chanson du groupe Radiohead, et se laisser bercer par une voix douce et mélancolique alors que l’on contemple le mouvement créé par les coups de spatule.