Jean-Michel Servant, rédacteur en chef adjoint de Midi Libre signe l'édito du jour.
Par ici la sortie. Bloquée sur le terrain militaire, affaiblie économiquement et discréditée au plan diplomatique, la Russie n’a plus d’autres choix que de modifier ses plans pour quitter le cul-de-sac dans lequel elle s’est mise en Ukraine.
Un désengagement que Vladimir Poutine présentera naturellement à ses concitoyens, avec sa propagande habituelle, comme une "victoire" après la "libération" du Donbass. Pour éviter l’humiliation, l’envahisseur va donc concentrer ses efforts sur cette région et sur Marioupol, le port martyr de la mer d’Azov, dont les prochains jours risquent d’être encore plus terrifiants. En cas de succès rapide, le président russe pourra alors couper l’Ukraine en deux comme aux plus beaux jours de la Guerre froide avec Berlin-Est et Berlin-Ouest.
Retranché au Kremlin, Poutine aura réussi son vieux rêve. Isoler son pays des valeurs occidentales en érigeant un nouveau rideau de fer.
Jean-Michel ServanVoir les commentaires Envie de donner votre avis ?(7 commentaires)J'ai déjà un compte
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Oui, je veux suivre les réponsesNon, ça ne m'intéresse pas Les commentaires (7)pinpon34 Il y a 20 jours Le 26/03/2022 à 13:06vision d'une soi-disante élite occidentale mondialiste qui ne voit pas que le monde vient de changer. Un peu à l'image de ces mercenaires européens qui habitués à se battre avec une couverture aérienne n'affrontaient que des "peuplades" peu armées, mais qui face à l'armée russe ont du déguerpir au bout de quelques jours.
On n'a même pas pu supporter deux caricatures d'un diplomaterusse, c'est vous dire la hauteur des valeurs occidentales.
au final, que restera-t-il, un petit occident face au reste du monde, et c'est mal parti, les USA ont commencé à mendier du pétrole auprès du Venezuela et de l'Iran (chouette les droits de l'homme), et l'europe va consommer du gaz de schiste américain au prix du marché (chouette l'écologie)
On n'a surtout pas pu supporter ce pseudo diplomate "porte parole de l'Ambassade de Russie" qui sur BFMTV a provoqué la stupeur même chez des journalistes chevronnés ... en niant les images diffusées - non pas par la "propagande ukrainienne" qu'il citait - mais par des reporters occidentaux sur le terrain - et nous assurait tout sourire que l'armée russe ne visait pas de civils ... ne détruisait pas de bâtiments* et que les troupes ukrainiennes combattues étaient toutes des régiments "nazis" issus de la Division "Das Reich" d'Oradour sur Glane(?!?) - alors que précisément si elle y a commis ces atrocités en 1944 = c'est qu'on l'avait rapatriée depuis l'Ukraine, dans le sud de la France !
*sous entendant même sans oser le dire - malgré plusieurs incitations - que les miliciens ou "tous ceux à qui on avait distribué des armes" étaient ceux qui tiraient sur les civils !
Comme à son habitude, Servant dans la splendeur de la facilité, niveau de réflexion 0, mais toujours la parole vide de sens...
Mr Servant, vous évoquez la mer d'Azof, et vous évitez soigneusement de parler des nazisukrainiens du bataillon d'Azof, dont la réputation ne vient pourtant pas de Moscou !
On le sait, Poutine légitime son action par plusieurs causes : élargissement permanent de l'OTAN vers l'Est malgré les promesses confirmées par Védrine (lire Marianne à ce sujet...), lutte contre le nazisme ukrainien, respect des minorités russophones principalement.
Hors, dans le Donbass, il existe ce bataillon d'Azof, ukrainien, promoteur du "héros" Stepan Bandera, soutien notoire des nazis pendant la seconde guerre mondiale...
Oui Poutine est l'envahisseur et il doit être combattu sans générer la 3ème guerre mondiale que Zelensky voudrait provoquer.
Mais Mr Servant, vous devriez avoir une approche équilibrée de ce conflit, et relever toutes les fautes ukrainiennes, celles en particulier du pyromane Zelensky et des milices d'extrême droite dans le Donbass.
Même si l'intelligentsia parisienne a vite fait de criminaliser qui ne respecte pas sa doxa, vous vous grandiriez à faire honnêtement votre travail, rester critique envers Poutine, mais aussi rester critique envers les provocateurs ukrainiens...
Il aurait été utile, depuis les accords de Minsc en 2014, de faire un référendum dans le Dombas, comme cela était prévu.
Si la population locale avait souhaité rester ukrainienne, les russes l’auraient su et n’auraient pas soutenu leur Président dans cette aventure.
Vous avez raison, mais depuis 2014, l'Ukraine bombarde le donbass, et cela ne n'offusque personne.
C'était à l'Ukraine d'organiser le référendum.
