Les îles Eparses ont été au cœur des premiers sujets évoqués par le nouveau ministre des Affaires étrangères,Richard Randriamanandrato, lors de sa passation de service avec Patrick Rajoelina ce week-end. «Les îles Eparses sont à nous. Il n’y a plus lieu à marchander car elles nous appartiennent », a-t-il affirmé. « Ce qu’il faut faire actuellement est de trouver un mode opératoire pour y arriver », répond-t-il aux questions des journalistes sur le sujet. Un sujet qui était quelque peu oublié suite à la crise sanitaire.
Le mode opératoire que le nouveau chef de la diplomatie malgache tente de mener et annoncer ne semble pourtant pas être différent de ce qui est déjàmis en œuvre depuis plusieurs années. « L’argument principal reste pour nous (l’application de : ndlr ) la résolution des Nations Unies», a-t-il indiqué. Cette résolution consiste à exiger de la France de « restituer ces îles à Madagascar ».
L’initiative de Andry Rajoelina, et du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, de mettre en place un comité mixte qui devrait étudier les possibilités de restitution voire de cogestion de ces îles a été considérée comme l’une des avancées dans ce dossier. Pourtant àce jour, aucune suite n’a été donné aux travaux de cette commission mixte depuis sa première réunion en novembre 2019. Trois ans plus tard, on en est au même point.
Richard Randriamandranto pense qu’avec la conjoncture politique mondiale, la guerre en Ukraine pourrait changer la cours de la géopolitique dans le monde. Le combat mené par la Grande île dans ce dossier pourrait prendre une nouvelle tournure, affirme-t-il. « La météo diplomatique actuel est changeante à cause de la guerre en Ukraine », cela pourrait alors affecter les négociations concernant les îles Eparses, d’autant plus que Madagascar n’a pas adopté la même résolution que les pays occidentaux dont la France concernant la condamnation de la Russie dans cette invasion ajoute Richard Randriamandranto.