Vous avez l’impression de bien dormir et pourtant, vous vous réveillez souvent groggy et sortir du lit devient une véritable épreuve. Vous souffrez peut-être d’inertie du sommeil. Explications.
Qu’est-ce que l’inertie du sommeil ?
L’inertie du sommeil, ou l’ivresse du sommeil, se caractérise par un état de somnolence après s’être réveillé. L’impression d’être dans un épais brouillard, d’avoir à peine dormi. Que votre cerveau et que votre corps dorment encore alors que vous êtes réveillé.e.
Cette période de transition entre le sommeil et l’éveil peut durer de quinze minutes à plus d’une heure, selon les personnes. Elle est compliquée car elle peut induire une baisse de la vigilance. Un problème lorsque l’on est jeune parent, notamment. On peut aussi souffrir d’irritabilité, de mauvaise humeur voire même d’états de dépression.
Rassurez-vous, il ne s’agit en rien d’une pathologie. L’inertie du sommeil est un phénomène naturel. Cela relève plutôt de vos cycles de sommeil. En effet, ce phénomène serait lié à la phase du sommeil qui a été interrompue. Elle ne doit cependant pas être ignorée : rappelons-le, le sommeil est très important le bon fonctionnement de notre organisme.
Vous vous réveillez chaque nuit à la même heure ? Voilà ce que ça veut dire !Inertie du sommeil : connaître les cycles du sommeil
Le sommeil correspond à une succession de 3 à 6 cycles. Un cycle peut durer entre 60 et 120 minutes, avec une moyenne de 90 minutes. Durant ce cycle, vous passez par différentes phases :
Vidéo du jour :À noter que le rythme du sommeil n’est pas figé, comme l’explique l’Inserm. Il varie au cours d’une même nuit : les premiers cycles de sommeil sont généralement constitués d’un sommeil lent et profond, tandis que la seconde partie de la nuit est essentiellement caractérisée par un sommeil léger et paradoxal. D'ailleurs, chaque nuit, que l’on soit un gros dormeur ou non, nous nous réveillons tous quelques instants, sans s’en souvenir le lendemain.
En quoi ces cycles sont-ils liés à l’inertie du sommeil ? Parce que ce phénomène se produit lorsque l’on se réveille au cours d’un cycle, et notamment lors de la phase du sommeil profond. Plusieurs études scientifiques ont démontré que la performance cérébrale d’un individu peut être drastiquement réduite si l’on interrompt la phase du sommeil profond. D’où l’état de somnolence et de pertes de repères que peut entraîner l’inertie du sommeil.
Comment éviter l’inertie du sommeil ?
Le sommeil étant constitué de plusieurs cycles, il convient d’aller au bout de ces derniers pour bien dormir et que la nuit soit réparatrice. Ainsi, lorsque vous programmez une alarme, il faut éviter qu’elle sonne en plein milieu d’un cycle, et encore moins durant la phase de sommeil profond.
En prenant en compte qu’un cycle dure en moyenne 90 minutes, et qu’il faut 3 à 6 cycles pour se réveiller en pleine forme, vous pouvez donc facilement calculer à quelle heure vous devez vous endormir et vous lever pour éviter cette inertie du sommeil. Il faut également garder en tête que la durée moyenne d'endormissement est d'environ 20 minutes. Si ce calcul vous paraît compliqué, rassurez-vous, certains sites en ligne proposent de le faire à votre place, en fonction de l’heure à laquelle vous souhaitez vous réveiller ou vous coucher. Par exemple, si je souhaite me lever à 8h, il faut que je m’endorme à 23 heures pour avoir 6 cycles et 9 heures de sommeil, ou à 00h30 pour avoir 5 cycles et 7,5 heures de sommeil.
Lorsque l’on est sujet à l’inertie du sommeil, il faut aussi éviter les réveils brutaux. Vous pouvez utiliser un simulateur d’aube, pour vous réveiller en douceur. Ou dormir avec les volets et rideaux ouverts, pour laisser rentrer la lumière (ce qui est un peu plus compliqué avec l’heure d’hiver). La lumière va diminuer (voire stopper) la sécrétion de mélatonine, qui favorise l’endormissement et le maintien du sommeil.
Enfin, si vous souffrez d’inertie du sommeil, arrosez-vous d’eau fraîche dès le réveil et prenez votre dose de caféine. Cela devrait vous aider à y voir plus clair.