Nous sommes de plus en plus sensibilisés à la qualité de notre environnement or le plus proche, celui dans lequel nous habitons, s’avère aussi risqué que l’extérieur si l’on n’y prend pas garde.
Les polluants de l’air intérieur
Invisibles, elles n’en sont pas moins dangereuses et ce particulièrement pour les populations fragiles, les bébés, les femmes enceintes, les enfants et adolescents, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes âgées : elles, ce sont les 40 000 substances toxiques, cancérigènes, allergisantes, etc., à la présence avérée dans l’air intérieur. Les inhaler a un impact plus ou moins immédiat sur la santé : problèmes respiratoires, céphalées, effets reprotoxiques, neurotoxiques, cancérigènes ou encore perturbations endocriniennes et nous ignorons encore les effets à long terme. La hausse des températures et de l’humidité contribuerait également à la hausse de la concentration des polluants dans l’air intérieur. Quand on sait que nous passions avant la période de la crise sanitaire 85 % de notre temps à l’intérieur, et que ce pourcentage n’a fait qu’augmenter ces dernières années, l’heure est sans doute venue de nous pencher sur le sujet plus sérieusement. Aérez votre habitation le temps de lire cet article, vous ne le regretterez pas.
Les polluants cachés de l’air intérieur © Dyson
Les gestes au quotidien pour se prémunir des risques liés à la pollution de l’air intérieur
Au quotidien la liste des polluants que l’on croise dans chacune des pièces de la maison est longue. Connaître les comportements, objets et produits à risque permet de mieux s’en protéger en aérant en conséquence, en choisissant des alternatives moins dangereuses et en adoptant de nouveaux gestes au quotidien.
Selon une étude publiée par Elabe, la moitié des Français est surprise d’apprendre que l’on est plus exposé à la pollution de l’air intérieur que l’air extérieur. Certes la maison nous protège de la pollution extérieure mais son air s’avère de 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur si l’on n’agit pas. Nos activités de tous les jours impactent cette qualité : du ménage à la cuisine en passant par la pollution extérieure des véhicules et de l’industrie qui y pénètrent, mais il est possible de se prémunir de ce fléau.
Peintures, revêtements de sols, mobilier, produits d’entretien ménager, pollens, poussières, acariens, fumée du tabac, bougies et encens, la combustion des aliments en cuisine, l’humidité qui favorise le développement des moisissures, bactéries, solvants et cosmétiques de la salle de bains, poils d’animaux… Les polluants sont partout et la liste est terriblement longue. Il y a cependant quelques réflexes à développer pour éviter une surexposition aux particules et gaz nocifs. Si vous n’avez toujours pas ouvert votre fenêtre vous n’allez pas tarder à le faire !
Les foyers de cheminées étanches FAE de Seguin préservent la qualité de l’air intérieur et limitent l’impact environnemental et sont conformes à la norme ECODESIGN 2022. © SEGUIN
Le premier geste de protection, on ne le dira jamais assez, consiste à aérer chez soi en ouvrant grand les fenêtres. La bonne fréquence : 15 minutes, matin et soir, tous les jours, quelle que soit la saison.
Vos choix de consommation sont également primordiaux. Pour exemple, lors de l’achat d’une nouvelle moquette, préférez un modèle prouvant une émission réduite de composés organiques volatils (COV) qui sont ces composés chimiques émis par la peinture utilisée sur les meubles et les aménagements, mais que l’on retrouve également dans les produits ménagers. Privilégiez aussi l’utilisation de colles ou adhésifs non toxiques et à teneur faible en COV. Vous pourrez ensuite poser la moquette dans une pièce non habitée le temps de l’opération et fenêtres ouvertes autant que faire se peut.
Pour les tissus d’ameublement, comme le slow living le préconise, choisissez les matériaux naturels (coton, laine, lin) et fuyez les traitements de types antibactériens ou retardateurs de flamme : autant de produits chimiques en moins chez vous.
Des peintures à faible teneur en COV, voire dépolluantes, se sont aussi fait une belle place parmi les marques de références. N’hésitez pas à les sélectionner. Pour peindre la chambre de bébé, prévoyez la fin du chantier deux mois avant sa venue et aérez quinze minutes chaque jour une fois la pièce rénovée.
© Peintures Colibri
Côté mobilier, les produits d’ameublement étant constitués de divers types de matériaux traités, décorés et protégés par des vernis et peintures émettant de multiples substances volatiles ou semi-volatiles, il est recommandé de choisir des produits à faible teneur en formaldéhyde ou d’acheter des meubles d’occasion. On voit en effet réduire les émissions au fil du temps. Les meubles écolos à faible émission de formaldéhyde se trouvent par ailleurs de plus en plus facilement sur le marché. Les collections Camif Édition communiquant directement sur ce sujet sensible cette saison. Pour des produits neufs, préférez donc des meubles soit en bois massif soit en bois pressé (appelé aussi MDF) entièrement scellés, recevant des vernis sans solvants et des peintures à l’eau pour minimiser votre exposition aux 600 substances recensées comme pouvant être émises par les produits d’ameublement.
Lit collection Basile - © Camif Édition
Côté cuisine, la cuisson des aliments produit un mélange de composés toxiques terrible : aldéhydes, amines hétérocycliques, hydrocarbures aromatiques polycycliques, aérosols gras et particules, qui s’ajoutent aux autres polluants de la maison. La nébulisation des graisses, la vapeur et les effets de la combustion à la cuisson des aliments sont un véritable problème. C’est pourquoi aérer s’impose, surtout lorsque l’on n’a pas de hotte. A minima vous veillerez à ventiler la maison convenablement, l’odeur des repas en dehors du moment de leur préparation, bien qu’agréable parfois, pouvant servir d’indice pour vous inciter à ouvrir les fenêtres au bon moment.
Purificateur Purifier Hot + Cool Formaldehyde™ (Blanc/Or) : pratique, il peut s'installer dans la cuisine également © Dyson
Côté salle de bains, maîtriser la température et le taux d’humidité dans toute la maison mais surtout dans cette pièce fait sens. Privilégier l’usage de détergents naturels est chaudement recommandé également. Exit les produits d’entretien habituels qui nous offrent un cocktail de produits chimiques détonant aux effets toujours à l’examen dans les laboratoires de surveillance de la qualité de l’air. Nettoyant multi-usages, nettoyant vitres et miroirs, lessive liquide : retrouvez en fin d’article ces quelques recettes faciles à réaliser à partir de produits non polluants proposés avec les références Carrefour Essential certifiées à prix bas.
Un label pour des produits non toxiques
Choisir des produits certifiés par des instituts dédiés tel le label Air Intérieur Contrôlé est une autre piste pour minimiser votre exposition. Ce label indépendant lancé en 2019 informe les consommateurs sur les risques de toxicité par inhalation des produits dans l’air intérieur et garantit une meilleure information. De nombreuses marques françaises et internationales de produits d’entretien ménager font appel à ce label et les grandes Marques de Distributeurs (MDD) semblent vouloir suivre ce mouvement. Le label s’appuie sur plus de 119 standards internationaux et fait appel à des laboratoires indépendants et agréés pour des analyses réalisées sur la base des normes ISO (agence internationale de standardisation de 165 pays).
Choisir autant que possible des produits labellisés "clean" est bien une solution mais ce n’est pas la seule.
Les équipements permettant d’assainir l’air intérieur
Alternative intéressante également, BLUE, une invention française partant du principe de l’électrolyse est une petite machine transformant de l’eau additionnée de sel en détergent. Ce mini-chaudron magique dans lequel vous versez eau du robinet et dose de concentré bleu 100 % d’origine naturelle (du sel et du vinaigre bien dosés) avant d’appuyer sur le bouton, va transformer le mélange en acide hypochloreux, un désinfectant puissant, et en soude caustique, dégraissante, permettant ainsi de créer un mélange ménager prêt à l’emploi. Le produit obtenu s’utilise sur toutes les surfaces supportant l’eau et permet de remplacer plus des trois quarts des produits d’entretien quotidiens.
Les nouveaux produits ménagers Blue sont "faits maison" mais demeurent efficaces et ni corrosifs ni agressifs pour la peau. © Blue
Agissant presque comme une baguette magique, les nettoyeurs vapeurs peuvent s’utiliser partout et ne demandent aucun autre produit que de l’eau : pas de stockage de produit chimique, pas d’usage répété non plus. Désencombrement et assainissement assurés de l’air à la clé. Les modèles de qualité sont de plus en plus accessibles. Préférez des marques reconnues de l’électroménager et de l’entretien présentant des normes européennes certifiées pour plus de sûreté et de longévité.
Les polluants de l’air en cuisine peuvent être considérablement réduits grâce à l’usage d’une hotte aspirante. Certaines présentent même un purificateur intégré qui permet de traiter l’air de la maison à différents moments de la journée. C’est le cas d’Ikona Maxxi Pure, d’Elica qui permet un traitement de l’air à différents moments de la journée.
Autre appareil pouvant améliorer l’atmosphère de la maison, l’humidificateur d’air s’avère précieux notamment dans les atmosphères desséchées des logements chauffés de l’hiver quand l’air extérieur est déjà très sec. Leur usage améliore le confort respiratoire des plus fragiles notamment. Veiller à l’aide d’un simple hygromètre à maintenir un air raisonnablement humide, sans excès. Attention : l’entretien de la machine et son nettoyage doivent obligatoirement être fréquents pour ne pas la transformer en pulvérisateur à spores !
Vous l’aurez saisi : passer l’aspirateur souvent, et la serpillière ensuite, toujours dans ce sens, faire la poussière consciencieusement et régulièrement, sont les premiers gestes après l’aération de la maison pour se prémunir de cette pollution. Mais les personnes sensibles, présentant des allergies sévères, ont aussi besoin que les saletés aspirées soient filtrées pour ne pas être diffusées à nouveau. Des aspirateurs dédiés existent comme l’aspirateur sans fil Dyson V15 Detect doté d’une tête de nettoyage qui révèle la poussière invisible sur le sol pour voir où se trouve la poussière et ainsi où aspirer. Un autre capteur détecte, élimine, dimensionne et compte (!) les poussières microscopiques pour apporter la preuve scientifique d’un nettoyage en profondeur. A partir de 699 €, la Rolls du ménage on vous dit.
Visuel : Airocide
Pour aller plus loin dans la protection de son foyer, s’équiper d’un appareil spécifique, comme un purificateur d’air, est une possibilité envisagée par de plus en plus de Français. Elle est compréhensible lorsque l’on habite une agglomération à l’air extérieur déjà très pollué, que le rythme de vie ne permet pas d’aérer aux heures recommandées et que l’on cumule les activités dans l’habitation de travail, de loisirs et de vie de famille,… Les difficultés respiratoires des plus fragiles du foyer sont le dernier rempart et l’arrivée d’un enfant achève de convaincre les plus dubitatif. Ce choix a un coût élevé et s’il en existe de tous types et à tous les prix, parmi les référents demeure le modèle Dyson. Le plus récent, le Purifier Cool Formaldehyde, qui élimine 99,95 % des particules ultrafines, est un investissement de taille (entre 649 et 699 €). Un arbitrage à effectuer en fonction des efforts que l’on est prêt à faire pour modifier son mode de vie.
Recettes pour fabriquer ses produits ménagers sans risque
Recettes proposées par Carrefour à réaliser avec les produits de la gamme Carrefour Essential.
Ingrédient : savon noir, bicarbonate de soude, eau
Une dose de lessive = 100 à 120 ml.
Gamme d’ingrédients bruts Carrefour Essential.
Ressources :
https://www.respire-asso.org/
https://www.epa.gov/indoor-air-quality-iaq/inside-story-guide-indoor-air-quality
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide-complet-QAI-web.pdf
https://www.respire-asso.org/tout-savoir-sur-la-pollution-de-lair/