Un ensemble de mesures ont été mises en place pour rendre le Festival de Cannes plus écoresponsable. Une nécessité alors que l'événement génère de nombreux déchets et émissions carbone. #IlsOntLaSolution
Quand le tapis rouge rime avec une Croisette plus verte. Cette année, le Festival de Cannes a pris un ensemble décisions visant à limiter son empreinte carbone et à réduire ses déchets. Recyclage de la moquette rouge, suppression des bouteilles en plastique et berlines électriques... Autant de mesures pour faire du festival un événement plus écoresponsable... mais aussi, probablement, pour redorer, ou plutôt reverdir son image.
#Cannes2021 : le Festival s'engage pour l'environnement Dès la 74e édition, du 6 au 17 juillet 2021, 12 actions écoresponsables seront mises en place pour inscrire l’événement dans un mouvement aux enjeux devenus décisifs. Plus d'infos ► https://t.co/Zn7DAm4yPC pic.twitter.com/rlPKcBDE6p
— Festival de Cannes (@Festival_Cannes) April 15, 2021Quand le tapis rouge vire au vert
Le fameux tapis rouge déroulé sur les marches du Palais n'échappe pas à la nouvelle politique environnementale du festival. “Jusqu’ici le tapis était changé à chaque séance de gala pour qu’à chaque fois qu’une équipe de film monte les marches, elle ait droit à un tapis immaculé. Là, on a décidé de ne changer le tapis qu’une fois par jour. On va diviser par deux le volume de tapis utilisé”, explique François Desrousseaux, secrétaire général Marché du film au Festival de Cannes. Le tapis est entièrement recyclable et recylclé, et sera remis à l’association “La Réserve des arts” pour être réintégré dans le circuit de recyclage. En tout, 950 kilos de tissu seront économisés.
De réelles mesures environnementales
Autre grande avancée : la suppression des bouteilles en plastique à l'intérieur du Palais des Festivals. Les 22 000 bouteilles habituellement consommées ont été remplacées par 18 fontaines d'eau. À côté de ça, le nombre de poubelles de tri a été multiplié. Quand aux sacoches des festivaliers, elles ont été allégées grâce à la dématérialisation des programmes. De quoi préserver son dos mais surtout économiser du papier à hauteur de 50%. “D’habitude ont avait toujours 5 ou 6 kilos, mais là y a rien !”, lance un festivalier en montrant son sac vide.
Les voitures officielles, quant à elles, passent à l'électrique. 60% du parc est composé de véhicules électriques ou hybrides. Enfin, une "contribution environnementale" de 20 euros est demandée aux festivaliers. Les sommes récoltées iront au lancement de programmes de compensation carbone, notamment pour la reforestation. Les mesures sont bien accueillies par le public. “Je vais à Berlin, je vais dans d’autres festivals du monde et je pense que cette politique par rapport à l’environnement, Cannes est l’un des premiers festivals à la mettre en place”, déclare un festivalier. “C’est un bon début, c’est des premiers pas qui sont surtout symboliques. Mais si ça peut donner un exemple, donc ça peut que être positif”, souligne un autre.
Des avancées trop timides ?
Malgré tout, le Festival fait l'objet de critiques de la part d'associations environnementales. Selon l’Association pour la défense de l’environnement et de la nature (Aden), en 2018, 1 700 atterrissages et décollages d’avions ont été enregistrés à l’aéroport de Cannes pour le seul mois de mai. Sans compter le train de vie mené par les artistes une fois sur place... “Ils viennent en avion à l'aéroport de Cannes et de Nice, une noria de voitures souvent précédées de motards toutes sirènes hurlantes les conduisent aux hôtels afin d'éviter les bouchons, les immenses yachts dans la baie sont obligés de faire fonctionner leurs moteurs toute la journée pour avoir de l'électricité...", explique Geneviève Huchet, la présidente de l’Aden, à RSE magazine. Le Festival de Cannes multiplie également par 10 le tonnage de déchets générés par la ville. Reste à savoir quel sera le bilan final de cette année.
Voir les commentairesPartager :