Février 2017. En visite à la frontière franco-italienne, la candidate à la Présidentielle Marine Le Pen se prend le nez dans le tapis. "Ça sent l’égout, là… C’est pour le zapping?", ironise-t-elle face aux caméras.
Un journaliste lui rétorque qu’il s’agit d’une "boule puante". Hypothèse ignorée par la candidate FN, qui n’en démord pas: "Non, je pense que ce sont les égouts qui remontent". Mais de ses échanges avec les agents du poste Saint-Louis, Marine Le Pen retient surtout qu’il y a eu, cette année-là, "deux fois plus de clandestins détectés que l’an dernier à la même époque". Désignant les fourgons de CRS en travers de la route, elle s’exclame: "Voilà ce qu’est une frontière. Voyez, c’est faisable!"
Cinq ans plus tard, soit le 12 février dernier (jour d’installation du conseil municipal de Menton fraîchement renouvelé), le thème majeur de sa visite n’est plus véritablement l’immigration.
Mais bien le pouvoir d’achat. Accompagnée d’un exemplaire de ses fidèles bus bleus "Marine présidente", la candidate qui ne sait pas encore qu’elle atteindra le second tour se promène donc naturellement au marché des Halles. Et collecte de nouveau un souvenir olfactif.
Après avoir dit le plus grand bien qu’elle pensait de Menton - "Quelle chance vous avez, quelle jolie ville" - la candidate saisit un citron (de Menton, faut-il le préciser?) qu’elle rapproche de son nez. Puis hume chacun des stands où elle se rend. "Cette odeur-là me rappelle ma petite enfance…", ira-t-elle même jusqu’à lâcher. Soucieuse d’être toujours plus en odeur de sainteté.