Huit authentiques tapis orientaux différents sont exposés au Musée des Tapis d’Ingrandes-sur-Loire-La Riottière, jusqu’à fin septembre 2021.
Héritages des nomades d’Asie centrale, ces peuples nouèrent une quantité de tapis en fonction des besoins. Que ce soit pour les cérémonies de mariage (« les Asmalyks »), pour la vie quotidienne (pour faire des sacs à sel), mais aussi pour décorer leur tente ou leur yourte. C’est chez les Turkmènes qu’on en trouve la plus grande variété.
Dans ces sociétés nomades, l’apparence de la tente, reflet du statut de son propriétaire, doit toujours être prête à recevoir des invités.
Mais les tapis ont bien un rôle spirituel. L’« Ensi » chasse les mauvais esprits. Les motifs de cet épais tapis placé à l’entrée de l’habitation jouent le rôle de gardiens du foyer. Ce sont ces motifs qui préservent la yourte des forces maléfiques.
Une fois sur le seuil de la Yourte, vous trouverez autour de vous deux tapis. Le premier encadre la porte. On l’appelle le « Kapunuk ». Il est grand et se trouve devant un autre plus petit, appelé « dezlik ».
Les trois tapis, « Ensi », « Kapunuk » et « dezlik » forment à eux trois un ensemble, un tout. Leur composition et leurs motifs se complètent. L’un par rapport aux autres se met en valeur.
Les tapis des Turkmènes n’ont été vraiment connus en Europe qu’après 1980. Les collectionneurs américains ont été les premiers à estimer la valeur de ces objets.
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