Le Musée des tapis d’Ingrandes-Le Fresne-sur-Loire, présente aux visiteurs des collections qui expriment une tradition de fabrication ancestrale.
Jusqu’à fin septembre, on peut y découvrir notamment quelques exemplaires de sacs à sel.
Le sel est une denrée précieuse pour les nomades de l’Orient. Il est aussi indispensable que l’eau, pour les hommes et les bêtes. Renverser du sel relève du sacrilège et pour éviter cela, les nomades ont un sac spécial (le namakdan), pour le conserver et le transporter. La forme en bouteille, très particulière de ce sac, évite de répandre le sel quand il est renversé.
Le sac à sel est fabriqué sur un métier à tisser comme les tapis. Il arrive qu’il soit fabriqué en une seule fois, au point noué par le métier, en deux parties symétriques par rapport au fond, qui sont ensuite rabattues et cousues solidement ensemble. Le plus souvent, une partie est nouée comme les tapis, le dos est simplement tissé, mais l’ensemble est très serré et pratiquement étanche. Parfois le goulot est ajouté et cousu. La partie nouée est décorée de motifs assez semblables à ceux des tapis du même groupe.
Tous les sacs à sel ont la même forme globale, avec une hauteur de cinquante centimètres environ. Certains ont des liens permettant de les fixer sur un animal ou dans la tente. Ces sacs à sel sont de magnifiques objets utilitaires et décoratifs. Ils sont en voie de complète extinction, remplacés par des récipients en plastique.
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