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AscenseursSupprimerEscalierSupprimerImmobilierSupprimerLogementSupprimerTertiaireSupprimerGrand Paris ExpressSupprimerFrance SupprimerValiderLa diminution de l'empreinte carbone de Schindler passe par le réemploi des matériaux ainsi que la connectivité et la réduction de la masse totale de ses ascenseurs installés dans les copropriétés, bureaux, centres commerciaux...
La filiale française du groupe suisse Schindler (CA 2021 : 450M€, 2700 salariés) n’est pas déstabilisée par la crise des matériaux accentuée par la guerre en Ukraine. « Nous avons des stocks et ne sommes témoins d’aucune alerte sur la disponibilité, assure Philippe Boué, PDG. Mais nous ne sommes pas immunisés contre la hausse des prix des matières premières, en particulier de l’acier. »
Pas de chance : l’on retrouve l’acier dans la plupart des 200 composants d’un ascenseur. Celui-ci représente 90% de l’activité de Schindler France, devançant les tapis roulants et les escaliers mécaniques à installer dans les gares du Grand Paris, les centres commerciaux, les stades…
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Matériaux recyclés
Les appareils neufs, fabriqués en Slovaquie et vendus aux architectes, contractants généraux et développeurs immobiliers, représentent 40% du chiffre d’affaires. Réduction de l’empreinte carbone oblige, l’optimisation des matières premières dans le processus de construction est en marche. « Nous utilisons des appareils qui vivent plus longtemps sans sur-consommer de la matière et de l’énergie, ce qui permet de réduire l’impact environnemental et de préserver les ressources naturelles », développe-t-il.
Concrètement ? « Dans nos produits, les métaux ferreux et non ferreux contiennent des matériaux recyclés post-industriels et post-consommation. Nous atteignons 45% de matériaux recyclés dans les aciers non alliés ou faiblement alliés et 35% de matériaux recyclés dans la fonte », illustre-t-il.
Les nouveaux ascenseurs sont plus légers
Reste que le recyclage comme « axe de développement » de Schindler peine à décoller faute de filière structurée. « Nous sommes face à un problème économique et de règlementation par rapport à la conformité des pièces de rechange », déplore le PDG. Quid de la mutualisation des coûts entre fabricants au nom de la sauvegarde de la planète ? « Ce n’est pas la tradition de s’allier entre concurrents sur ce sujet. Ce serait plutôt à une société tiers partenaire de récupérer les déchets à valoriser dans nos bennes et de se rémunérer sur la revente à nous ou à d’autres acteurs », imagine-t-il.
Les innovations environnementales concernent aussi la quantité de matieriaux à utiliser : moins d’acier et de polymères dans les câbles, miniaturisation du moteur... La réduction de la masse totale du produit - le nouvel ascenseur S3300 pèse 535kg quand le S3000, un modèle ancien, en fait 675kg - permet à Schindler de réduire aussi son empreinte carbone liée à la consommation énergétique de celui-ci (521 kWh/an en moyenne, soit deux fois moins qu’un lave-linge).
Y aurait-il une autre piste à explorer ? Le recours aux matériaux biosourcés, à la mode chez ses clients promoteurs immobiliers, n’est pas à l’ordre du jour. « La construction d’appareils neufs représente une part mineure de notre empreinte carbone », justifie-t-il.
L’activité rénovation promise à un bel avenir
D’où de gros efforts sur son deuxième métier, plus émetteur de gaz à effet de serre : le cycle de maintenance. « Cela comprend la réparation et la rénovation, qui va être le gros marché des années à venir », anticipe le dirigeant. Et ce marché est énorme : « 25% du parc installé en France a plus de 40 ans, soit 600 000 ascenseurs dont 150 000 Schindler. »
Les marges de manœuvres dans cette branche, qui pèse 60% dans le chiffre d’affaires, concernent principalement la maintenance prédictive. « L’ascenseur connecté permet d’identifier des dysfonctionnements et d’éviter que le technicien, alerté sur son smartphone, se déplace, explique-t-il. Le nombre d’interventions pour arrêt d’ascenseur a baissé de 30%, par rapport à un appareil non connecté. Le principal de notre empreinte carbone est dans notre flotte de 2 300 véhicules dédiés aux interventions chez les clients. » Cette flotte thermique est en cours d’électrification et d’hybridation.
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