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Créer en famille : comment transmettre l'esprit DIY entre générations ?

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Je certifie ne pas envoyer d'e-mail indésirableA l’heure du tout écran et du tout jetable, durant laquelle on a parfois du mal à se retrouver en famille et à faire communiquer les générations entre elles, comment le fait de faire soi-même peut nous rapprocher, et enseigner aux plus jeunes les valeurs véhiculées par le DIY ? La réponse par ici.

Un article d’ I MAKE réalisé par Lucie Poupet, créatrice de Bala Jeu

Repensez à la dernière chose que vous avez réalisée. Importante ou plus petite, peu importe, vous étiez fier(e) de vous. Satisfait(e) du travail accompli. Et à juste titre. Imaginez donc ce qu’un enfant ressent lorsqu’on lui demande d’où viennent les décorations de sa fête d’anniversaire et qu’il peut répondre « la pinata ?! C’est moi qui l’ai faite ! ». Un vrai booster de confiance en soi cette réponse, non ?!

Créer en famille : comment transmettre l'esprit DIY entre générations ?

Transmettre l'envie de faire soi même

Le DIY est toujours l’occasion de partager et transmettre ses savoirs, en ajoutant, non sans joie, « c’est facile, je te montre comment faire si tu veux », de la même manière que nos grands-parents et parents nous ont appris à faire « maison ». Cet héritage précieux de leur savoir-faire et de souvenirs, encourage chacun à essayer, même après s’être trompé.
« Ma grand mère nous donnait à moi et mes 7 sœurs une chute de tissu à chacune et nous apprenait à coudre des lignes de chaque point de couture avant de passer en revue nos ouvrages. Depuis, je n'ai jamais oublié ses bases de couture et je les partage à mon tour avec mes cousines." Véronique
« En vacances, mes sœurs et moi avions notre petit canevas pour enfant alors que notre maman brodait son abécédaire. » Alice

Les plus jeunes générations peuvent aussi apprendre de nouveaux savoir-faire à leur grands-parents.

Vidéo du jour :

Et si nous imaginions ces moments de partage et de transmission des savoirs sous un autre angle ? Les plus jeunes générations peuvent aussi apprendre de nouveaux savoir-faire à leur grands-parents. En leur faisant découvrir par exemple les blogs de loisirs créatifs, les sites internet, comme celui d’I MAKE qui regroupe en un seul endroit tout ce qui est nécessaire pour tout faire soi-même. Ils sont une grande source d’inspiration.
Pourquoi ne pas instaurer un fil d’information familial (mail, whatsapp…) de façon régulière avec les tutos trouvés par les plus jeunes sur internet, testé et partagés en photos ? Cela pourrait même donner à certains le goût d’une activité un peu oubliée.
« A 28 ans, j'ai enfin décidé de me mettre à la couture. Ma maman m'a guidée dans la couture de ma première jupe et de mon côté je lui ai donné envie de s'y remettre ! » Solène.
Vous pouvez aussi réaliser un carnet, sous forme de recueil, avec les réalisations effectuées, collées, décrites, imprimées… et le compléter à chaque nouveau DIY. Comme un carnet de voyage ou un livre de recettes de famille, créez un carnet « c’est moi qui l’ai fait ». A la fois souvenir pour les plus jeunes et outil de partage familial, ce carnet peut se feuilleter ensemble, peu importe son âge.

Mieux consommer en famille

Une autre astuce pour transmettre sans s’en rendre compte les valeurs du DIY aux plus jeunes est de transformer et faire travailler l’imagination. Avouez, cela vous est déjà arrivé d’aller acheter en catastrophe le fameux déguisement pour le carnaval du lendemain à l’heure où les enfants sortent du bain et que l’eau des pâtes frémit ! Pourtant un simple morceau de tissu rouge (l’incontournable cape) et deux rouleaux de papier toilette (les manchettes !) peuvent faire une trop chouette tenue de super-héros sans avoir besoin de sortir de chez soi ! Et cela peut avoir un certain avantage… En mettant ledit super-héros à contribution, on lui crée des souvenirs magiques, et l’occasion de développer sa créativité, d’apprendre de nouvelles techniques, et la patience. Qui n’a pas souffert d’un temps de séchage de peinture (trouvé) trop long ?! Cela permet aussi de faire des économies et de repenser en famille la façon dont nous consommons.
Le fait de faire ses produits ménagers, sa table basse ou de transformer une caisse à vin en coffre à jouets revient souvent moins cher que d’acheter tout fait. Et nous savons d’où cela vient, comment cela a été fait. Un t-shirt à cinq euros ne cessera jamais de surprendre. Il y a forcément un moment où quelqu’un n’est pas payé et où la planète a pris un coup. Alors que coudre une robe de petite fille dans une ancienne chemise, ou tricoter un pull en laine de mouton française, cela donne de la valeur au vêtement, parfois inestimable, et plus de sens à notre consommation. Et même si parfois cela semble coûter plus cher, sur le long terme, c’est l’inverse. Au premier lavage, le T-shirt à 5€ ne ressemblera plus à rien !
« Ma grand-mère était une tricoteuse hors pair alors que je ne maîtrise que le point mousse. J’ai gardé précieusement les pulls, écharpes, gilets qu’elle m’a confectionnés. Et désormais c’est ma fille qui les porte. Pour moi c’est une façon de les faire se rencontrer. Et qui sait, ma fille maîtrisera peut-être plus tard, comme son arrière-grand-mère, le point jersey sur le bout des doigts ? » Vanina
Posons donc la question, même aux plus jeunes, avant d’acheter : Est-ce qu’on peut le faire ? Difficile lorsqu’ils veulent la dernière toupie à la mode ou une tablette, mais instaurer cet automatisme peut avoir des répercussions étonnantes ! Comme de prendre l’initiative de faire son propre déguisement afin d’être sûr que personne n’aura le même, de fabriquer les cadeaux de Noël à offrir pour être certain de faire plaisir, de vouloir passer le weekend chez les grands-parents pour terminer l’écharpe qu’on vient de commencer mais qui est plus difficile que prévu…
De plus, le fait de passer du temps à réaliser par soi-même donne de la valeur à cette réalisation. Nous y mettons de l'affect en le concevant. Lorsqu’un enfant offre à un ami un porte-clés en perles qu’il a fait lui-même, lui aussi apprend qu’accorder de l’importance à ce que l’on fait et s’appliquer pour le faire bien est une vraie richesse, d’autant plus lorsque c’est pour faire plaisir à quelqu’un d’autre que soi.

Le DIY en famille : un apprentissage du quotidien

Une autre idée intéressante pour les impliquer dans votre démarche et utiliser le DIY comme un apprentissage du quotidien, ce dès le plus jeune âge, est de proposer de réaliser ensemble des éléments de tous les jours. Les produits ménagers, les sacs à vrac pour les courses, une trousse pour l’école… on découvre des formes, des couleurs, des textures, des techniques, on développe à tout âge sa motricité fine, ses savoir-faire et la persévérance !
Et pour développer encore plus leur créativité et leur esprit d’initiative, on les laisse s’organiser : liste du matériel nécessaire, préparation, étapes à prévoir… Evidemment, on accompagne, c’est bien plus sympa de le faire ensemble, et bonus, ça resserre les liens familiaux, donc on ne s’en prive pas.
On implique donc, et on fait confiance. Par exemple, on pense souvent que la couture n’est pas pour les petits, mais rapiécer son pantalon préféré déchiré en choisissant le tissu, cela permet d’apprendre la couture mais aussi qu’il ne faut pas jeter trop vite !

c’est bien plus sympa de le faire ensemble, et bonus, ça resserre les liens familiaux

Alors, comment fait-on pour trouver le temps de faire tout ça dans nos quotidiens ?!On l’indique dans l’agenda. Choisir un créneau dans la semaine qui y est consacré, au même titre que les devoirs, les courses ou les lessives. Cela oblige à prévoir ce moment, et après quelques temps, l’habitude est prise. Si vous avez de la place, vous pouvez consacrer un espace pour ces temps créatifs, ou tout du moins un endroit pour le matériel, accessible et visible par tous, obligeant à y penser régulièrement. Tiens, ça fait longtemps qu’on n’a pas bricolé, non ?!
Et puis listez ce qui vous plaît ! Si vous n’êtes pas fan de tricot, n’en faites pas. C’est d’ailleurs une chance, votre belle-mère est très douée, et elle est ravie d’apprendre à ses petits-enfants.
« Ma grand-mère a joué un rôle essentiel dans mon engouement pour les activités créatives et l’art en général. Chez elle, je pouvais dessiner pendant des heures sans que l’on me dérange pour me demander de mettre la table ou faire mes devoirs. C’est elle qui nous a fait découvrir, à mon frère et moi, le plastique fou ou la pâte à sel. J’ai réalisé au point de croix des tapisseries désuètes de bergers et de troupeaux de moutons… sans même savoir qu’il s’agissait de broderie. Car l’apprentissage ne passait pas par le jargon. J’apprenais en passant du temps à ses côtés, souvent sans parler. » Joana

Faire soi-même. Ce fameux DIY. Trois petites lettres, si puissantes.Une mine d'or de bien-être, de fierté, de créativité et d'apprentissage, de patience, d’écologie et de partage, dès le plus jeune âge. Oui, la liste des bienfaits est longue. N’hésitons donc pas à l’utiliser comme un véritable outil pour faire des plus jeunes de vrais MAKERS dès l’enfance !